Thromboprophylaxie et risque hémorragique en postopératoire d’arthroplastie de hanche et de genou : une étude rétrospective sur 1082 patients - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
À l’ère de la généralisation de l’utilisation des nouveaux anticoagulants oraux, le risque majeur associé, en particulier en post-opératoire, est l’hémorragie [1 ]. Nous avons voulu évaluer le risque hémorragique lié au type de thromboprophylaxie utilisé en postopératoire d’arthroplastie de hanche ou de genou.
Matériel et méthodes |
Nous avons réalisé au Centre hospitalier Lyon Sud une étude observationnelle rétrospective sur 3ans, incluant 1082 patients successifs opérés d’arthroplastie de hanche ou de genou. Nous avons recueillis pour chaque patient sa thromboprophylaxie et les données peropératoires permettant de définir un saignement majeur (différence d’hémoglobine entre J-1 et J+5 par rapport à l’intervention, pertes totales en mL de globules rouges, quantité de sang transfusée).
Résultats |
L’âge moyen était de 67,3ans. On comptait 603 femmes (55,7 % de la population). L’acide tranexamique a été utilisé chez 449 patients (41,5 % de la population) et permet une épargne sanguine de 0,9 points d’hémoglobine (31,3 %) ou de 116mL de globules rouges (30,2 %) à J+5. (p<0,05). Pour le type de thromboprophylaxie utilisée, le rivaroxaban est la molécule la plus utilisée(76 %). On peut noter les tendances observées dans le Tableau 1.
Discussion |
Nous avons retrouvé conformément à la littérature que l’utilisation d’acide tranexamique était un facteur protecteur de saignement [2 ]. Pour ce qui est de la thromboprophylaxie utilisée, nos résultats ont tendance à montrer l’absence de sur-risque hémorragique de nouvelles molécules comme le dabigatran et le rivaroxaban, cependant ces résultats n’ont pas de valeur statistique tant qu’ils n’ont pas été confirmés par une analyse mutivariée incluant l’ensemble des facteurs de risque pertinents de saignement (sexe, âge, néoplasie, antécédent (ATCD) de saignement gastrointestinal, de chirurgie ou de traumatisme récent, usage d’alcool ou de drogues, diabète, utilisation d’antiagrégants plaquettaires, immobilisation prolongée récente, infarctus du myocarde récent, ATCD d’accident vasculaire cérébral, insuffisance rénale ou hépatique confirmée, anémie, thrombopénie, hypertension artérielle, risque de chute). Cette étude est actuellement en cours dans le service.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 33 - N° S2
P. A189-A190 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?