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Analgésie – Sédation en urgence préhospitalière lors de la mobilisation de patients traumatisés–Étude PRESEDOL - 30/08/14

Doi : 10.1016/j.annfar.2014.07.323 
L. Hoffmann 1, , D. Bregeaud 2, M. Kamboua 3, F.-X. Ageron 4, C. Rouanet 5, M. Ruscev 6, J.-C. Hubert 7, J. Istria 8, F. Noirot 9, F. Adnet 10, M. Galinski 10
1 Urgences–SMUR 78, Centre Hospitalier, Mantes-La-Jolie 
2 Urgences–SMUR, Centre Hospitalier, Chateauroux 
3 SAMU 91, Centre hospitalier du sud Francilien, Corbeil Essonne 
4 SAMU 74, Centre Hospitalier, Annecy 
5 SMUR 92, APHP, Hôpital Beaujon, Clichy sur Seine 
6 SAMU 60, Centre hospitalier, Beauvais 
7 SMUR 93, Hôpital Delafontaine, Saint-Denis 
8 SAMU 83, Centre Hospitalier intercommunal, Toulon 
9 SAMU 77, Centre Hospitalier, Melun 
10 Urgence-SAMU93, AP–HP, Hôpital Avicenne, Univ. Paris 13, Inserm U942, Bobigny, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Une analgésie sédation efficace est indispensable lors de la mobilisation des traumatisés non graves en médecine d’urgence extrahospitalière. Les RFE de 2010 ont proposé des modalités de sédation mais il n’y avait jusqu’à présent aucune donnée sur celles utilisées par les praticiens sur le terrain ainsi que sur leur efficacité.

L’objectif principal de ce travail était de recenser les différents traitements effectivement administrés dans cette situation par les smuristes et d’en mesurer l’efficacité.

Matériel et méthodes

Étude observationnelle prospective multicentrique incluant successivement tous les patients traumatisés sans détresse vitale et communiquant. Le critère principal d’évaluation était l’intensité de la douleur et/ou le niveau de sédation lors du geste. L’objectif thérapeutique était considéré comme atteint lorsqu’il n’y avait pas de douleur ou EN3 et/ou score de Ramsay3.

Résultats

Deux cent huit patients successivement inclus par 100 médecins dans 10 SMURS ont été analysés. L’âge médian [interquartile] était de 38ans [23–60], 70 % étaient des hommes et les traumatismes étaient dus à des AVP (32 %), des chutes (32 %) et des accidents de sport (11 %) (autres : 9 %, non renseigné : 16 %). Les principales lésions étaient des fractures et/ou luxations (membres inférieurs (59 %), membres supérieurs (15 %), 4 % de localisation non précisée) et des atteintes des parties molles (16 %) avec une seule lésion dans 81 % des cas. À l’arrivée de l’UMH, la douleur spontanée était sévère dans 83 % des cas. Le geste principal était une réduction de fracture ou de luxation ou un réalignement de membre dans 52 % des cas, une pose d’attelle dans 15 % des cas, une mobilisation simple (26 %). Vingt modalités thérapeutiques différentes ont été utilisées comprenant ou non, palier 1, MEOPA, ALR, morphine, sédatif. Au moins un sédatif (propofol, kétamine, midazolam, étomidate) a été administré chez 115 patients (55 %).

Le taux d’efficacité à été de 54 % [IC95 %=47–61] (n=112) avec pour facteurs associés (analyse multivariée) : association morphine-sédatif (OR [IC95 %]=4,8 [2,0–11,5]) ou sédatif sans morphine [21,8 [4,2–114,1] versus morphine sans sédatif, réduction et/ou réalignement de membre (OR=3,5 [1,0–12,2] versus une mobilisation simple. L’âge, le sexe, la nature de la lésion, l’intensité de la douleur initiale ou le nombre de lésions n’étaient pas associés au niveau d’efficacité. Parmi les patients douloureux lors du geste (n=123), 47 % avaient une douleur sévère.

Discussion

En préhospitalier, 46 % des patients traumatisés étaient douloureux lors de la mobilisation dont près de la moitié avec une douleur sévère. Les modalités thérapeutiques étaient très variées et l’administration d’un sédatif semble, incontournable pour soulager le patient dans cette situation.

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Vol 33 - N° S2

P. A192-A193 - septembre 2014 Retour au numéro
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