Peur de l’évaluation négative en simulation haute-fidélité chez des internes d’anesthésie-réanimation - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
Au cours d’une simulation haute-fidélité (SHF), l’étudiant doit mettre en application ses connaissances sous le regard de ses pairs et des instructeurs. La peur de l’évaluation négative est corrélée positivement au caractère anxieux de l’apprenant. Elle peut être mesurée à l’aide d’une échelle développée par Watson et Friend, traduite en français et validée par Musa et al. l’échelle de peur de l’évaluation négative(PEN) [1 ]. L’objectif de notre étude était de mesurer chez des internes en anesthésie-réanimation bénéficiant d’un programme d’enseignement par SHF, le niveau de peur de l’évaluation négative et de vérifier les hypothèses que les sujets les plus anxieux avaient des scores de PEN plus élevés et que les femmes avaient des scores de PEN supérieurs aux hommes.
Matériel et méthodes |
L’échelle de PEN est un outil d’auto-évaluation qui comporte 30 items. Le résultat s’obtient en additionnant les notes obtenues à chaque item. Plus le score est élevé (au maximum 30), plus la peur de l’évaluation négative est grande. Le trait d’anxiété était évalué à l’aide du questionnaire IASTA-Y2 (Inventaire d’Anxiété Situationnelle et de Trait d’Anxiété) [2 ]. Les scores varient de 20 (degré le plus faible d’anxiété) à 80 (degré le plus fort). Les formulaires PEN et IASTA-Y2 étaient renseignés quelques semaines après la SHF. Notre étude porte sur 25 étudiants (9 femmes, 16 hommes). Les variables quantitatives ont été comparées en utilisant le test de Mann–Whitney–Wilcoxon.
Résultats |
Deux étudiants ont été exclus en raison de données manquantes. En choisissant comme valeur discriminative la valeur moyenne du score IASTA-Y2 soit 40, nous avons constitué un groupe « moins anxieux » (n=13) et un groupe « plus anxieux » (n=10). Les moyennes des scores de PEN dans le groupe « plus anxieux » étaient significativement plus élevées que dans le groupe « moins anxieux » (p=0,012). Les femmes avaient un score moyen de PEN significativement supérieur à celui des hommes (p=0,049). Les résultats figurent dans le Tableau 1.
Discussion |
La corrélation positive entre la peur de l’évaluation négative et le trait d’anxiété se vérifie dans notre étude. Il existe une différence selon le genre pour la peur de l’évaluation négative. Le stress et l’anxiété sont des facteurs psychologiques qui jouent des rôles importants dans les fonctions cognitives en général et dans l’apprentissage et la rétention des informations en particulier [3 ]. L’application de tests psychométriques comme le PEN et le IASTA-Y2 pourrait permettre aux enseignants de repérer les étudiants les plus vulnérables et d’adapter les séances de SHF.
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Vol 33 - N° S2
P. A196-A197 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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