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Intérêt du tap block dans l’analgésie postopératoire au cours de l’appendicectomie en pédiatrie - 30/08/14

Doi : 10.1016/j.annfar.2014.07.402 
S. Soufiene , Y. Marzougui, N. Chebbi, R. Kaddou, S. Akrout, T. Hannachi, M. Trifa, S. Ben Khalifa
 Service d’anesthésie-réanimation, hôpital d’enfant, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le TAP block est de plus en plus utilisé au cours de l’analgésie postopératoire dans différents types de chirurgie abdominale pariétale. Son intérêt au cours de la chirurgie viscérale a été rapporté au cours de plusieurs études, surtout chez l’adulte. Peu d’études se sont intéressées à l’efficacité du TAP block dans l’analgésie postopératoire au cours de l’appendicectomie en pédiatrie. Le but de notre étude était d’évaluer cet effet.

Matériel et méthodes

Après l’accord du comité local d’éthique et le consentement éclairé des parents, nous avons mené une étude prospective, randomisée en simple aveugle réalisée au service d’anesthésie réanimation de l’hôpital d’enfants de Tunis sur une période de 3mois. Étaient inclus dans l’étude les patients âgés de plus de 6ans, classés ASA I ou II et proposés pour chirurgie de l’appendicite. Tous les patients ont eu une induction par du propofol et de la succinylcholine. L’entretien était fait par du sévofluorane (1MAC). Les patients étaient randomisés en deux groupes : Groupe 1 : TAP block par perte de résistance juste après l’induction anesthésique par de la bupivacaïne (0,25 %, 0,3cm3/kg). L’incision chirurgicale était réalisée 15 à 20minutes après la réalisation du block ; Groupe 2 : pas de TAP block. Dans le groupe 2, l’analgésie peropératoire était assurée par du rémifentanyl (0,2/kg/min) administré de façon systématique alors que dans le groupe 1, le rémifentanyl était administré au besoin (augmentation de la fréquence cardiaque ou de la pression artérielle de plus de 20 %). La curarisation était réalisée à l’aide du cisatracurium à la demande du chirurgien. Tous les patients ont reçu de la morphine (0,1mg/kg) 15minutes avant la fin de l’intervention. Les patients ont été hospitalisés 24h en postopératoire. En SSPI, si EVA>3, les patients reçoivent une titration de morphine. Tous les patients ont reçu une PCA morphine. Les critères de jugement principaux étaient la quantité de morphine consommée en postopératoire et le délai de la première demande analgésique. L’étude statistique a été réalisée par le logiciel SPSS 18.0. Les variables ont été analysées par les tests non paramétriques. Une association de variables était considérée comme statistiquement significative si p<0,05.

Résultats

Vingt-cinq patients étaient inclus dans l’étude, 14 dans le groupe 1 et 11 dans le groupe 2. Les deux groupes étaient comparables selon l’âge, le sexe, le poids, le score ASA et la durée de l’acte chirurgical. La quantité de morphine consommée durant les premières 24heures postopératoire était plus importante dans le groupe 2 sans qu’il y ait de différence statistiquement significative (7,3mg/kg dans le groupe 1 versus 10,4mg/kg dans le groupe 2, p=0,33). De même, le délai de la première demande analgésique était plus court dans le groupe 2 sans différence statistiquement significative (361minutes dans le groupe 1 versus 84minutes dans le groupe 2, p=0,06). L’utilisation des curares était identique dans les deux groupes (14 % dans le groupe 1 versus 45 % dans le groupe 2, p=0,08) ainsi que le taux de satisfaction du chirurgien (81 % dans le groupe 1 versus 60 % dans le groupe 2, p=0,27).

Discussion

Le TAP bloc semble diminuer la douleur postopératoire au cours de l’appendicectomie en pédiatrie mais cela doit être confirmé par la poursuite de l’étude.

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Vol 33 - N° S2

P. A238-A239 - septembre 2014 Retour au numéro
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