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Positionnement du cathéter : monitorage de l’ECG endocavitaire. Expérience dans un département d’anesthésie - 30/08/14

Doi : 10.1016/j.annfar.2014.07.425 
H. Rosay , A. Boiza, M. Cellupica, C. Thoumazet, H. Sebban, P. Bachmann, S. Martin-Pouderoux, F. Montange, E. Aubert, C. Tassin
 Département d’Anesthésie-Réanimation, Centre Léon-Bérard, Lyon, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le positionnement correct des cathéters veineux centraux (CVC) est essentiel pour éviter les complications. L’HAS, dans sa check-list, recommande une iconographie sans privilégier de méthodes spécifiques. En France, la radioscopie est la méthode de référence pour la mise en place du CVC pour la période peropératoire. L’utilisation de techniques alternatives n’est pas généralisée dans notre pays. Un regain récent de littérature [1] ainsi que les contraintes sur la législation autour des radiations ionisantes ont sensibilisé les poseurs. La méthode de l’ECG endocavitaire peut être utilisée lors de la pose de tous types de CVC afin d’affiner leur position centrale à la jonction atriocave. L’utilisation de l’ECG endocavitaire se déroule en plusieurs étapes : 1. Le cathéter est introduit à la longueur théorique (15 à 20cm pour un abord jugulaire et de 30 à 50cm pour un piccline) ; 2. Il est relié à l’ECG par un connecteur relié à une électrode lectrice qui permet d’afficher l’ECG endocavitaire. Le cathéter est rincé avec du Nacl 0,9 %. Celui-ci agit comme conducteur ; 3. Cette onde P sinusale grandie et s’amplifie à l’approche de l’oreillette pour devenir maximale à la jonction atrio-cave et présente avant l’onde P diphasique si le cathéter est trop loin dans l’oreillette droite.

Matériel et méthodes

Les poseurs de l’unité vasculaire de l’établissement ont utilisé sur 2ans systématiquement le monitorage ECG endocavitaire pour la pose de leur CVC (nautilus, Sherlock). En 2012, il ont systématiquement confirmé leur positionnement par une scopie peropératoire. En 2013, il ont privilégier au maximum leur pose SANS radioscopie réalisant secondairement leur vérification dans le service de radiologie. Les auteurs présentent leur résultat concernant la position des cathéters et le niveau d’irradiation pendant le geste.

Résultats

Tous les CVC sont à la jonction atriocave entre 0 à 2 vertèbres sous la carène à la radiographie pulmonaire de face en position debout, et en inspiration forcée. Les poses de PICC, de Jugulaires internes (JI) sous ECG est passé de janvier 2012 à décembre 2013 de 0 % à 97 %. Le taux d’irradiation pour ces mêmes CVC est a été divisé par 200 (Fig. 1).

Discussion

Le zéro scopie n’a pas été possible car seul un appareil était présent sur le plateau opératoire. Par ailleurs, la scopie sera toujours nécessaire pour les CVC longue durée chez des patients aux antécédants de CVC car les risques de thrombose, de sténose sont relativement fréquents. Les avantages de l’ECG endocavitaire par rapport à la radiologie sont :

– l’absence d’irradiation pour le soignant et pour le patient ;

– l’utilisation possible lorsque l’interprétation en scopie est difficile : pneumonectomie, arthrodèse du rachis thoracique ;

– une amélioration du confort pour les soignants ne portant plus les tabliers de plombs ; réduction du coût (matériel, dosimétrie…) ;

– pose possible, pour le Piccline « au lit du patient (bedside) » sans scopie ; possibilité d’archivage.

L’ECG endocavitaire est une technique efficace pour placer l’extrémité distale d’un CVC. Couplé à l’échographie lors de la ponction, et archivé dans le dossier, il devrait permettre d’éviter toute radiographie de contrôle chez la majorité des patients.

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Vol 33 - N° S2

P. A251-A252 - septembre 2014 Retour au numéro
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