Surveillance anesthésique centralisée hors salle d’opération pour la chirurgie de la cataracte - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
La majorité des 700 000 cataractes annuelles opérées en France sont réalisées sous ALR ou anesthésie topique±sédation (ATO) [1 ]. En France, l’anesthésie ne peuvent être conduite que dans un cadre réglementaire respectant notamment le décret de compétence des IADE cependant, pour cette chirurgie où la demande d’intervention anesthésique concerne 5 % (en cas de Monitored Care Anesthesia) à 20 % (pas de surveillance anesthésique) des patients, il est réglementairement possible de proposer qu’une seule et même IADE supervise plusieurs salles opération en même temps [2 ]. Le but de l’étude était de démontrer que la prise en charge des patients lors de la chirurgie du segment antérieur n’était pas dégradée lors d’une surveillance anesthésique centralisée hors-salle de plusieurs salles d’opération en même temps.
Matériel et méthodes |
Cette étude prospective monocentrique a bénéficié d’un financement du ministère de la Santé dans le cadre du PREPS 2012. Après accord du CPP, information et consentement des patients, les adultes devant bénéficier d’une chirurgie du segment antérieur (cataracte, glaucome, ptérygion) sous ALR ou ATO ont été randomisés en 2 groupes : (1) un IADE surveillait 3 salles d’opération en même temps, via un monitorage standard associé à un écran répétiteur situé hors-salles d’opération et intervenait sur demande ou devant l’apparition d’une situation à risque (groupe SACHS) (2) un IADE sur chacune des 3 salles d’opération (groupe non-SACHS). Dans les 2 groupes, un MAR était en charge de ces 3 salles d’opération ainsi que d’une 4e salle de chirurgie ophtalmologique. Le critère principal de jugement était la survenue d’une situation à risque (HTA>200mmHg, FC<45/min, SpO2<85 %, conditions opératoires ressenties comme non sécurisées par le chirurgien). Les critères secondaires étaient le recours à une IADE « de couloir » ou au MAR, la douleur et la satisfaction du patient ainsi que celle des personnels (IADE, MAR, IBODE, chirurgien), ainsi que les reprises chirurgicales à H24. La randomisation répartissait les patients en journée SACHS et en journée non-SACHS. La marge de non-infériorité consentie ici était de 5 % (différence maximale attendue du taux d’incidence des évènements à risque entre les 2 groupes). Au risque alpha unilatéral de 2,5 % et pour une puissance attendue de 90 %, l’inclusion de 440 patients par groupe devait permettre de démontrer que les 2 startégies étaient équivalentes.
Résultats |
L’analyse étant en cours, les résultats consolidés ne sont pas disponibles. Nuef cent patients (450 SACHS, 450 non-SACHS) ont été inclus entre le 4 novembre 2013 et le 1er avril 2014. La randomisation a réparti les patients sur 22 journées SACHS et 26 journées non-SACHS. L’incidence des évènements à risque était de 4 % dans les 2 groupes (résultats provisoires) ce qui semble confirmer l’hypothèse de non-infériorité. Seuls 3 patients ont été repris à H24 (groupe non-SACHS).
Discussion |
En première analyse, la surveillance simultanée par un seul IADE de 3 salles de chirurgie du segment antérieur n’est pas inférieure à la surveillance habituelle avec un IADE par salle d’opération.
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Vol 33 - N° S2
P. A287-A288 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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