Simulation haute fidélité et apprentissage des gestes de premiers secours au cabinet dentaire chez les étudiants en odontologie - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
Tout chirurgien-dentiste peut être confronté au cabinet dentaire à une situation critique d’urgence vitale [1 , 2 , 3 ]. Tout au long de leur cursus, les étudiants en odontologie bénéficient de l’apprentissage des gestes de premiers secours avec obtention de l’AFGSU. Le but de cette étude prospective, randomisée, comparative, monocentrique était de déterminer si un entraînement sur simulateur de patient haute fidélité (HF) en DCEO3 (5e année) améliore leurs performances.
Matériel et méthodes |
Après avis favorable du Comité d’Éthique (GNEDS) et consentement éclairé écrit des participants, les étudiants du groupe S (simulation, n=24) avaient un entraînement HF sur SimMan3G™ (Laerdal) dans un environnement de cabinet dentaire (3heures, séances de 6 étudiants) avec participation directe par binôme à un scénario (obstruction des VAS, crise convulsive, allergie, malaise vagal, asthme, douleur thoracique) simple et un grave évoluant vers l’ACR et observation de 4 scénarios, avec débriefing standardisé. Trois mois plus tard, les groupes S et C (contrôle, n=28) participaient à une séance test avec deux scénarios (simple et grave). Le critère principal était le score par binôme (0–180 avec cas simple 0–60, cas grave 0–120), obtenu à la séance test (grille standardisée, observation directe et enregistrement audio-vidéo). Nombre de participants calculés pour mettre en évidence une différence (test bilatéral) de 25 % (β 0,1, α 0,05). Données exprimées en médiane (25–75 %).
Résultats |
Sex-ratio (30F/22H), expérience antérieure (confrontation à une urgence, formation autre que AFGSU, niveau de stress (EVA 0–10) envers simulation et urgences) étaient identiques dans les deux groupes de même que nature/ordre des scénarios et pilotes du SimMan3G™. Le groupe C était légèrement plus âgé (23 [23,24] versus 23 [23] années). Le score test du groupe S (152 [142–160]) était supérieur (p<0,0001) à celui du groupe C (77 [67–87]) avec amélioration de tous les items (prise de connaissance du contexte, diagnostic et mise en œuvre des gestes de premiers secours, appel Samu et transmission). Le groupe S était meilleur (p<0,0022) au test qu’à l’entraînement (107 [95–109]). L’auto-évaluation de la séance test (notes 0–10) du groupe S était meilleure pour l’acquisition de données nouvelles, la pratique future, la rapidité d’indentification des détresses, la mise en œuvre des gestes adéquats et la capacité à prendre en charge ultérieurement une urgence au cabinet dentaire. Le stress avant la participation directe au scenario simple était supérieur dans le groupe C (7 [6–7,5] versus 5 [3,5–7]).
Discussion |
L’amélioration des performances à la fois techniques et comportementales lors de la séance test des étudiants ayant bénéficié d’un entraînement préalable incite à pérenniser cet apprentissage avec une introduction systématique dans le cursus d’odontologie et le développement de programmes de DPC. L’impact sur les pratiques cliniques reste à évaluer.
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Vol 33 - N° S2
P. A291 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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