S'abonner

Existe-t-il une association entre index bispectral et détente cérébrale en neurochirugie supratentorielle ? - 30/08/14

Doi : 10.1016/j.annfar.2014.07.501 
G. Mourembles , M. Denis, T. Riahi, S. Dimitrova, C. Philakham, C. Pellerin, K. Nouette-Gaulain
 SAR 3, CHU Pellegrin, Bordeaux, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

En neurochirurgie, la détente cérébrale (DC) doit être optimale. Elle peut être estimée subjectivement par le chirurgien à l’ouverture de la dure-mère. Le propofol et le mannitol agissent comme écarteurs chimiques pour tenter d’améliorer la DC. L’index bispectral (BIS) étant corrélé aux doses d’hypnotiques [1], l’objectif principal de l’étude était d’évaluer l’association entre le niveau de BIS et la qualité de DC, à partir du recueil parallèle des niveaux de BIS et de DC. L’objectif secondaire était la recherche de facteurs intervenant dans la DC.

Matériel et méthodes

Il s’agissait d’une étude descriptive et prospective. Après accord du CPP local, ont été inclus les patients admis pour exérèse tumorale supratentorielle, sous anesthésie générale en double AIVOC (propofol-rémifentanil), monitorée par BIS (BIS VISTA™ Monitoring System). Il n’y avait pas d’objectif cible de BIS, la modulation de l’anesthésie était laissée au libre arbitre des anesthésistes. Les patients en situation d’hypertension intracrânienne étaient exclus. La DC était classée selon 4 stades [2] et permettait de définir 2 groupes (DC acceptable : groupe D (stades 1, 2 et 3) ; DC inacceptable : groupe nD (stade 4), recours aux écarteurs chimiques) (Fig. 1). Les caractéristiques tumorales (localisation, volume tumoral, volume de l’œdème périlésionnel, déviation de la ligne médiane, anatomopathologie) étaient notées. La mesure des volumes a été réalisée grâce au logiciel Osirix 5.0. À l’ouverture de la dure-mère, la DC était évaluée en même temps qu’étaient notées les valeurs de BIS et de PAM. En cas de DC acceptable (groupe D) la chirurgie suivait son cours. En cas de DC inacceptable (groupe nD), une intervention était réalisée selon le niveau de BIS (augmentation de la cible d’AIVOC de propofol si BIS>40 (objectif : BIS<40), ou osmothérapie par mannitol si BIS<40). La DC, le BIS et la PAM étaient réévalués à 10minutes.

Résultats

Sur 55 patients éligibles, 51 patients ont été inclus sur 8 mois. À l’ouverture de la dure-mère, 40 patients (79 %) présentaient une DC jugée acceptable (groupe D). Il n’y avait pas de différence significative entre les valeurs médianes de BIS selon le groupe D et nD (29 [23–38] dans chacun des groupes) à l’ouverture de la dure-mère. Tous les patients sauf 3 du groupe D avaient un BIS entre 20 et 40. Chez les 11 patients où la DC était inacceptable, le passage du BIS en dessous de 40 après augmentation des cibles de propofol a permis d’obtenir une DC acceptable chez 1 seul patient. De même, le recours au mannitol n’a permis d’obtenir une DC acceptable que chez 1 seul patient ; les 9 autres échappant à l’écarteur chimique. Les caractéristiques tumorales n’étaient pas significativement différentes selon les groupes D et nD (Fig. 1).

Discussion

Dans notre étude, l’anesthésie double AIVOC propofol-rémifentanil avec une valeur de BIS entre 20 et 40 semblait nécessaire mais non suffisante pour obtenir une DC acceptable. Ce protocole standardisé évitait le recours systématique à l’osmothérapie per opératoire chez 80 % de nos patients.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2014  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 33 - N° S2

P. A296 - septembre 2014 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Optimiser la simulation haute fidélité interdisciplinaire (SHFI) : les moyens pour une meilleure fidélité psychologique
  • A. Eghiaian, T. Perniceni, F. Beguec, V. Lanoe, F. Lecomte, École Européenne de Chirurgie
| Article suivant Article suivant
  • Traitement endovasculaire des accidents vasculaires cérébraux ischémiques : quelle prise en charge anesthésique ?
  • D. Zlotnik, G. Taylor, J.-M. Devys

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.