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Facteurs prédictifs de long séjour après craniotomie pour chirurgie tumorale programmée : étude rétrospective sur 6 ans - 30/08/14

Doi : 10.1016/j.annfar.2014.07.508 
M. Bensghir , A. Traore, H. Bellamari, H. Balkhi, C. Haimeur, H. Azendour
 Anesthésiologie, Hôpital Militaire Med V Rabat, Military hospital, Rabat, Maroc 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le séjour postopératoire en réanimation après une craniotomie réglée est souvent justifié par la surveillance des complications. Les pressions croissantes de maîtrise des coûts, la pénurie de lits de réanimation sont des arguments en faveur de la discussion de ce concept d’admission systématique en réanimation. Pour cela une sélection des patients s’impose. Peu d’études se sont intéressées à ce sujet [1, 2].

Objectif

Déterminer les facteurs prédictifs de long séjour après craniotomie réglée pour chirurgie tumorale.

Matériel et méthodes

Il s’agissait d’une étude rétrospective réalisée dans les services de réanimation de l’hôpital militaire Med V de Rabat. Etaient inclus tous les patients admis en réanimation après craniotomie réglée pour chirurgie tumorale. Etaient exclus tous les patients opérés pour une chirurgie vasculaire, ceux opérés en urgence ou nécessitant une reprise chirurgicale. Pour chaque patient étaient analysés les caractères démographiques (âge, sexe, IMC, ASA), les données chirurgicales (données examen clinique, type de la tumeur, localisation), les données per opératoire (posture, type de résection, transfusion, recours aux drogues vasoactives, durée intervention) et les données postopératoire (transfusion, complications). Un séjour prolongé était défini par un séjour plus de 24h en réanimation. Les patients inclus étaient divisés en deux groupes : Groupe court séjour (<24h) et groupe long séjour (>24h). Les facteurs prédictifs étaient dégagés après analyse univariée et multivariée par le logiciel SPSS.

Résultats

Durant la période d’étude de 6ans (juin 2006–Décembre 2012), 233 dossiers étaient éligibles dont 28 étaient exclus pour données incomplètes et 205 étaient analysés. Il n’y avait pas de différences significatives concernant les caractéristiques démographiques des patients, le type et la localisation de la tumeur, le type de posture et de résection entre les deux groupes. Trente trois patients (16 %) ont nécessité un long séjour. En analyse univariée, la présence d’une hypertension intracrânienne (p=0,036), d’une déviation de la ligne médiane plus de 5mm (p<0,001), l’importance du remplissage vasculaire (<0,001), le nombre de culots globulaire transfusés (<0,001), le recours aux drogues vasoactives (p=0,003) et la durée de chirurgie (p<0,001) étaient relevés comme facteurs prédictifs de long séjour. Seuls la présence d’une déviation de la ligne médiane (OR=2,494 ; IC 95 % [1,289–4,824] ; p=0,007), la durée de chirurgie (OR=1,027 ; IC 95 % [1,014–1,039] ; p<0,001), le nombre de culots globulaire transfusés (OR=1,295 ; IC 95 % [1,007–1,665] ; p=0,044) et l’apparition d’un déficit neurologique (OR=1,865 ; IC 95 % [1,426–2,439] ; p<0,001) étaient relevés comme facteurs prédictifs indépendants de long séjour en réanimation après une craniotomie réglée pour chirurgie tumorale.

Discussion

Le nombre de place limité et la charge de travail imposée par les patients nécessitant un court séjour après une craniotomie réglée sont en faveur de la création des unités de soins intensifs. La recherche de facteurs prédictifs de long séjour après craniotomie s’intègre dans cette démarche de rationalisation de l’utilisation des lits de réanimation.

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