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Impact du contrôle glycémique strict assisté par ordinateur sur la récupération neurologique des patients cérébro-lésés graves de réanimation. Etude ancillaire multi-centrique de l’étude CGAO-REA - 30/08/14

Doi : 10.1016/j.annfar.2014.07.519 
R. Cinotti 1, , C. Ichai 2, J.-C. Orban 2, P. Kalfon 3, F. Feuillet 4, A. Roquilly 1, B. Riou 5, Y. Blanloeil 6, K. Asehnoune 1, B. Rozec 6
1 SAR Hôtel Dieu, Nantes 
2 Reanimation polyvalente, Nice 
3 Reanimation polyvalente, Chartres 
4 Faculté de médecine, Nantes 
5 SAU. Pitié-Salpétrière, Paris 
6 SAR HGRL, Nantes, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Il existe peu de données concernant les effets du contrôle glycémique strict sur la récupération neurologique des patients cérébro-lésés graves.

Matériel et méthodes

Étude ancillaire de l’étude CGAO-REA [1] (NCT01002482) dans 2 réanimations polyvalentes. Les patients admis pour une atteinte cérébrale aiguë et susceptibles d’être hospitalisés pour au minimum 48heures étaient inclus. Les patients étaient randomisés entre un groupe de contrôle strict de la glycémie assistée par ordinateur (CGAO) (4,4–6,1mmol.L−1) et un groupe de gestion conventionnelle de la glycémie (GC)(5,5–9mmol.L−1). Le critère principal était le devenir neurologique des patients à J90 de l’admission, évalué par le score de Glasgow outcome scale (GOS) à l’aide d’un entretien téléphonique. Une évolution neurologique était considérée favorable lorsque le patient avait un score de GOS à 1 (pas de séquelles) ou 2 (séquelles mineures) [2]. Les critères secondaires étaient la morbi-mortalité des patients en réanimation entre les 2 groupes.

Résultats

Cent quatre-vingt huit patients ont été inclus dont 98 (52 %) dans le groupe CGAO et 90 (48 %) dans le groupe GC : 41 (21,8 %) traumatismes crâniens, 60 (31,9 %) hémorragies sous-arachnoïdiennes, 22 (11,7 %) hématomes intra-parenchymateux, 16 (8,5 %) accidents vasculaires sylviens malins, 26 (13,8 %) arrêts cardiaques récupérés et 23 (12,3 %) pathologies diverses. Le score de Glasgow à l’admission était à 7 [3–13] dans le GC et 5 [3–8] dans le groupe CGAO (p=0,02). Dans le groupe CGAO, les patients ont reçu plus d’insuline (130 [68–251] UI versus 74 [13–165] UI, p=0,01) et avaient une glycémie matinale inférieure (5,9 [5,1–6,7] mmol.L−1 versus 6,5 [5,6–7,2] mmol.L−1, p<0,001) au cours des 5 premiers jours. Il existait plus d’épisodes d’hypoglycémie modérée dans le groupe CGAO (46 (51 %) versus 19 (19 %), p<0,001), mais le nombre d’épisodes d’hypoglycémie sévères étaient superposables (6 (6,6 %) versus 4 (4 %), p=0,5). Dans le groupe CGAO, 24 (26,6 %) patients ont eu une évolution neurologique favorable à J90 contre 31 (31,6 %) dans le groupe GC (p=0,4) (Fig. 1). Il n’existait aucune différence entre les 2 groupes en termes de durée de séjour en réanimation, nombre de jours vivants sans ventilation mécanique ou de mortalité à J28. L’existence d’un épisode d’hypoglycémie ne modifiait pas le devenir.

Discussion

Dans cette étude multi-centrique ancillaire, le contrôle glycémique strict ne modifiait pas le devenir neurologique des patients cérébro-lésés graves, malgré un taux plus importants d’hypoglycémie modérées. Cependant les cibles glycémiques étaient proches et on ne peut conclure de façon formelle à l’absence d’effets du contrôle glycémique strict sur la récupération neurologique.

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Vol 33 - N° S2

P. A307-A308 - septembre 2014 Retour au numéro
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  • Facteurs pronostiques issus du contrôle glycémique en réanimation : de nouveaux objectifs grâce à l’étude CGAO-REA ?
  • P. Kalfon, B. Giraudeau, C. Ichai, J. Chastre, R. Cinotti, P.-F. Dequin, B. Riu-Poulenc, P. Montravers, D. Annane, H. Dupont, M. Sorine, B. Riou, CGAO-REA
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