La surveillance continue en région Rhône-Alpes : analyse comparée de 44 unités de soins continus - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
Les unités de surveillance continue (USC) connaissent en France un développement considérable. Il existe peu de recommandations sur leurs missions exactes et leurs caractéristiques organisationnelles, matérielles et humaines. Notre objectif était de caractériser ces points pour les USC de la région Rhône-Alpes.
Matériel et méthodes |
Une enquête prospective a été réalisée par l’intermédiaire d’un questionnaire en ligne, adressé aux responsables des 69 USC de la région Rhône-Alpes (nombre exhaustif d’unités déclarées à l’ARS). Le questionnaire comportait 31 questions, ouvertes ou fermées, réparties selon 4 thèmes (Descriptions de l’USC, du type de patients admis, de l’équipe soignante et des thérapeutiques spécifiques mises en œuvre).
Résultats |
Notre taux de réponse est de 64 %. Les réponses se répartissent entre CHU (25 %), CHG (50 %) et privé (25 %). Les USC sont mixtes dans 63 % des cas. Elles proposent un nombre de lits médian de 8[6 ;10]. Dans la moitié des cas (52,5 %), l’unité est adossée à une réanimation. Dans 40 % des cas les lits sont siutés dans l’unité de réanimation, et dans 60 % des cas ils sont physiquement individualisés. L’age médian des patients est de 64ans, la durée de séjour de 4 [3 ;5] jours et l’IGS2 de 28,8 [23 ;32]. Les admissions sont réalisées depuis les structures suivantes : SAU 43 %, post op. 36 %, post-rea. 14 %. 45 % des USC disposent de critères écrits d’admission. La charge médicale médiane est de 1 médecin senior pour 7,75 lits [4 ;8]. Il s’agit essentiellement de médecins titulaires d’un DES d’anesthésie réanimation (77 %). Les USC de CHG sont statistiquement plus souvent mixtes, avec une proportion plus importante de médecin titulaire de la CAMU ou du DESC de médecine d’urgence. Le ratio IDE est de 1 :4,78 en moyenne. 81 % d’entre elles ont été spécifiquement formées à l’urgence et aux techniques de réanimation. Trente-neuf pour cent des unités disposent d’une garde senior dédiée, 34 % d’une garde senior partagée avec la réanimation, et 27 % n’ont pas de garde sur place. 9 % des USC ont la possibilité de dialyser, 93 % ont recours à la VNI, 70 % à la ventilation invasive (plus de 48h dans 35 % des cas), 88 % aux amines vasoactives, et 61 % ont un échocardiographe dédié. L’intensité des suppléances est statistiquement moins important en CHU qu’en CHG/clinique. Il ne semble pas y avoir de lien statistique entre la position géographique de l’USC par rapport à la réanimation et le niveau de suppléance réalisé.
Discussion |
Ces résultats mettent en évidence une certaine homogénéité des USC. La présence d’une réanimation sur place n’a pas véritablement d’impact sur la gravité des malades admis ou le niveau de suppléance proposé, semblant suggérer que l’USC n’a pas pour effet de soulager la réanimation des patients les moins lourds. Par ailleurs, le niveau de soins proposés en USC est assez lourd (amines, ventilation, voire dialyse) associé à un IGS2 médian élevé. De plus, à niveau de gravité équivalent, les moyens humains en CHG et structures privées sont moindres qu’en CHU, alors même que les suppléances d’organes sont plus importantes.
Des travaux de clarification sur le niveau de suppléance à mettre en place en USC et son positionnement par rapport à la réanimation sont nécessaires.
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Vol 33 - N° S2
P. A309 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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