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Pratique de l’anesthésie pédiatrique au Maroc - 30/08/14

Doi : 10.1016/j.annfar.2014.07.105 
H. Taibi , B. hmamouchi, M. Lazraq, F.Z. Semlali, K. yaqini, A. chlilek
 Anesthésie réanimation polyvalente pédiatrique, Chu Ibn Rochd, SMAR, Casablanca, Maroc 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’anesthésie pédiatrique comporte de nombreuses spécificités. L’enfant ne correspond pas à un modèle réduit de l’adulte, l’organisation de la conduite anesthésique impose rigueur stricte dans le choix du matériel d’anesthésie, du monitorage et de la nature et doses de produits anesthésiques utilisés. L’objectif de ce travail est d’évaluer la pratique actuelle de l’anesthésie pédiatrique dans notre pays.

Matériel et méthodes

Étude prospective descriptive étalée sur une année, de janvier à décembre 2013, réalisée à l’échelle nationale au sein des différents CHU, hôpitaux publiques, polycliniques et cliniques privées du royaume. Un questionnaire rempli par les médecins anesthésistes des différentes structures sanitaires a recueilli les modalités pratiques d’anesthésie pédiatrique.

Résultats

Deux cents questionnaires ont été recueillis. Les structures interrogées étaient : cliniques privées (60 %),structures publiques et semi-publiques (25 %) et CHU (15 %). Les principales interventions pratiquées étaient: chirurgie ORL (24 %), viscérale (18 %), traumato-orthopédique (16 %) et urologique (13 %).La majorité des structures (60 %) avaient entre 10 et 20 % de pratique anesthésique pédiatrique sur l’ensemble de leur activité, 25 % avaient moins de 10 %, 8 % avaient entre 20 et 50 % et 7 % avaient une activité anesthésique pédiatrique exclusive. Seuls six structures interrogées disposaient de réanimation pédiatrique. Près de la moitié des structures anesthésiaient occasionnellement les nouveaux nés, 25 % anesthésiaient des nourrissons et 25 % n’avaient aucune limite d’âge. Le monitorage par électrocardioscope, oxymétrie de pouls et mesure non invasive de pression artérielle était systématique. La capnographie était utilisée dans 90%, la spirométrie dans 40 % et la prise de température dans 38 %. L’induction était inhalatoire dans 60 %, intraveineuse dans 5 % et balancée dans 35 %. L’halothane en induction était utilisé dans 80 % et en entretien dans 60 % ; le sévoflurane était utilisé dans 20 % en induction et 9 % en entretien. L’isoflurane était utilisé en entretien dans 25 %. Les agents utilisés souvent étaient: fentanyl (75 %) et propofol (85 %). Les curares pour l’intubation étaient utilisés dans 65 %, essentiellement vécuronium (40 %), rocuronium (35 %) et cisatracrium (25 %). Concernant l’ALR, 35 % déclarent l’utiliser fréquemment. Ont été pratiqué: le bloc pénien (54 %), l’anesthésie caudale (31 %) et l’anesthésie périmédullaire et plexique (15 %). Dans 55 %, les anesthésistes interrogés affirment avoir eu au moins un incident au cours de leur dernière année de pratique, essentiellement lors de l’induction (45 %) et du réveil (40 %), dominés par les incidents respiratoires (50 %), suivis des erreurs médicamenteuses (40 %), d’erreurs d’inattention (35 %) et d’incidents cardiovasculaires (30 %). Un seul cas d’arrêt cardiaque d’évolution favorable a été recensé, aucun décès peranesthésique n’a été déploré.

Discussion

La pratique de l’anesthésie pédiatrique dans notre pays est actuellement en amélioration par rapport à d’autres enquêtes nationales [1, 2]. D’autres efforts sont nécessaires pour une prise en charge meilleure : en nombre d’anesthésistes spécialisés, en qualité de monitorage et en formation continue avec un programme de maintien des compétences en anesthésie pédiatrique.

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Vol 33 - N° S2

P. A60-A61 - septembre 2014 Retour au numéro
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  • Évaluation de l’utilisation d’un circuit respiratoire de petit calibre chez l’enfant de plus de 20 kg
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