Pertinence des diagnostics et traitements lors des interventions primaires pédiatriques par le SMUR : étude rétrospective - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
Les départements français ne disposent pas tous de SMUR pédiatrique. Nous avons évalué la qualité de la prise en charge des enfants par un SMUR dont les médecins travaillent aux urgences adultes, en étudiant la pertinence des diagnostics posés et des traitements administrés en pré-hospitalier.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique portant sur 100 interventions primaires pédiatriques effectuées par le SMUR vers les services d’urgences pédiatriques et de réanimation pédiatrique sur un an. Nous avons comparé le diagnostic posé par le SMUR au diagnostic retenu à la sortie des urgences, considéré comme exact, puis nous avons considéré le traitement comme adapté au diagnostic quand il était conforme aux recommandations en vigueur.
Résultats |
Parmi les prises, 40 % en charges concernaient des crises convulsives, 22 % des détresses respiratoires, 11 % des traumatismes, 8 % des pathologies psychiatriques, 12 % des causes diverses. Des diagnostics, 87 % portés par le SMUR étaient considérés comme corrects, 13 étaient considérés comme faux (4 diagnostics imprécis, 3 erreurs diagnostiques devant une dyspnée, 1 état de mal diagnostiqué comme une crise convulsive simple, 3 diagnostics de crises convulsives qui n’en étaient pas, 1 entorse cervicale non diagnostiquée, 1 diagnostic de purpura vasculaire devant des pétéchies traumatiques. Par aillleurs, 94 % des prises en charge thérapeutiques étaient adaptées au diagnostic, 6 % ne l’étaient pas : 2 bons diagnostics mais avec un traitement inadapté, 4 diagnostics erronés avec traitement inadapté au diagnostic. Les erreurs diagnostiques ou thérapeutiques portaient dans 44 % des cas sur les étiologies d’une dyspnée.
Discussion |
Le SMUR adulte permet une prise en charge satisfaisante et sans danger lors des interventions primaires pédiatriques, 85 % des enfants ayant bénéficié du bon diagnostic et du bon traitement en pré-hospitalier. De plus, l’évolution a été favorable pour les 15 % des enfants pour lesquels le traitement et/ou diagnostic préhospitaliers étaient incorrects. Quelques améliorations sont toutefois à évoquer, comme une meilleure reconnaissance des étiologies des détresses respiratoires. Une réflexion sur la VNI en pré-hospitalier pourrait être proposée.
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Vol 33 - N° S2
P. A85 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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