Curarisation au bloc opératoire : analyse médico-économique et sécurité des soins - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
L’utilisation des curares est à l’origine de nombreuses complications liées à leur utilisation (anaphylaxie, curarisation résiduelle) ou leur non utilisation (bris dentaire, inhalation). Peu d’études analysent la balance coût-bénéfice-risque associée à l’utilisation des curares. L’objectif de ce travail est de montrer l’impact de formations sur la curarisation sur les dépenses pharmacologiques liées aux curares dans un département d’anesthésie de CHU.
Matériel et méthodes |
Les analyses de pratiques professionnelles sur la curarisation de 2010 (n=163), 2012 (n = 142) et 2013 (n = 125) ont été confrontées au bilan annuel des déclarations informatiques des complications graves de l’anesthésie et aux dépenses liées à la curarisation à partir des données pharmaceutiques. Les différences entre les périodes ont été analysées par un test de Fisher.
Résultats |
Une modification profonde des pratiques est observée entre 2010 et 2013 (Tableau 1). Les consommations de succinylcholine et de prostigmine ont été multipliées par 2 et celle de sugammadex a augmenté de 26 %. Parallèlement, une rationalisation de l’utilisation des curares et de leurs antagonistes a été observée. Les dépenses de santé liées à la curarisation ont diminué de 10 % alors que l’activité est restée stable. Une modification de la morbidité liée à la curarisation n’a pas été mise en évidence.
Discussion |
L’amélioration des pratiques s’accompagne ici d’une réduction des coûts de santé. L’impact en termes de sécurité des soins est plus difficile à objectiver; il nécessite le recours à d’autres outils (CREX, RMM…).
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Vol 33 - N° S2
P. A99 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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