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Usage d’alcool chez les patients souffrant de troubles psychiatriques : quelles évaluations ? Quelle prise en soin ? - 05/09/14

Doi : 10.1016/j.encep.2014.07.008 
J.-P. Lang a, , M.-L. Bonnewitz b, M. Kusterer c, L. Lalanne-Tongio a, d
a Pôle de psychiatrie et de santé mentale, hôpitaux universitaires de Strasbourg, hôpital Civil, place de l’Hôpital, 67000 Strasbourg, France 
b Service d’addictologie et CSAPA, centre hospitalier de Saverne, 19, côte-de-Saverne, BP 20105, 67703 Saverne, France 
c CSSRA de Marienbronn, centre de soins de suite et de réadaptation en addictologie, 67250 Lobsann, France 
d Inserm U1114, hôpitaux universitaires de Strasbourg, place de l’Hôpital, 67000 Strasbourg, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Les patients souffrant de troubles psychiatriques (TP) sont plus fréquemment affectés que la population générale par l’usage de substance psychoactives (SPA) et en particulier celui de l’alcool. Ils sont aussi plus vulnérables aux conséquences immédiates et tardives de ces consommations. Les troubles liés à l’utilisation d’alcool (TUA) impactent fortement la morbidité des TP, les conduites à risques, l’observance de soins et l’espérance de vie des patients souffrant de TP. Le développement d’une « prise en soin » addictologique en psychiatrie à l’aide de programmes intégratifs est nécessaire pour répondre à ces nécessités de santé publique. Ces pratiques de soins intégrés sont encore peu développées en psychiatrie. Elles pourraient associer la systématisation d’un bilan d’admission addictologique, une évaluation globale des conduites addictives avec ou sans produit, un entretien de réduction des risques et une prescription adaptée aux addictions des traitements psychotropes. Accompagnés par des formations spécifiques addictologiques pour les équipes soignantes psychiatriques, ces soins pourraient être optimisés par le développement d’équipes de liaison ou de consultations avancées de psychiatrie spécialisée en addictologie et par la mise en place d’une filière de soin addictologique en psychiatrie complémentaire des niveaux 1, 2 et 3 en addictologie.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Alcohol consumption in France exceeds the European average (12.7L of pure alcohol/habitant/year in 2009 for an average of 12.5 L). This consumption has a major professional, social and health impact on the individuals and their families. The cost of such, estimated in Europe to be of 155.8 billion Euros in 2010, is the highest among the central nervous system diseases in Europe, far higher than that of depression or dementia. Patients suffering from psychiatric disorders are more frequently affected by problems related to alcohol use than the general population. They are also more vulnerable to the immediate and subsequent consequences of their consumption. The alcohol related disorders that are often accompanied by risk taking and other addictive behaviour require a global assessment of the addiction, with and without substance, and of the complications. These have a strong impact on risk taking, compliance with care, and the morbidity of somatic and psychiatric disorders, as well as access to optimal care and the life span of patients suffering from psychiatric disorders. The development of addictology care, with integrative treatment programs, is recommended in response to these public health issues. Nevertheless, specific addictology practices and partners with addictology care structures are still scarcely developed in psychiatry. Firstly, it would be necessary to set up such integrated treatments through the systematisation of an “addictology” checkup on admission, a global assessment of addictive behaviour and cognitive disorders, using pragmatic tools that are user-friendly for the care teams, maintain the reduction in risk taking, and apply prescriptions for addiction to psychotropic treatments, in liaison with the referring general practitioner. As early as possible, accompanied by specific training in addictology for the psychiatrists and the mental health nursing teams, such care could be enhanced by the development of liaison and advanced psychiatric consultation teams, specialised in addictology, together with the installation of a addictology care network in supplementary psychiatry of levels 1, 2 and 3 in addictology. This network of specific care would notably permit the integrated management of patients suffering from acute psychiatric disorders or requiring care under constraint. More specific care networks for particular problems (maternity issues, adolescence, HIV and hepatitis, cognitive disorders…) and programs of therapeutic education could reinforce this proposal within a protocol of care that should be legible, coherent and coordinated. The psychiatrist and the addictologist must therefore learn to work together over and above the dogmatic boundaries and positioning in a constructive and efficient partnership, beneficial for the patient.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Psychiatrie, Alcool, Addictions, Prise en soin, Pratiques de soins intégrés

Keywords : Psychiatry, Alcohol, Addictions, Take care, Integrated Management


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Vol 40 - N° 4

P. 301-307 - septembre 2014 Retour au numéro
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