Despite advances in microsurgery, digital nerve repair remains a challenge due to the lack of reproducible procedures with satisfactory functional results. The aim of this study was to compare the sensory and functional results of direct microsurgical sutures protected by a Revolnerv^® nerve regeneration conduit, with results of a series of direct sutures without a protective conduit in the literature. From November 2009 to April 2010, 35 patients were treated by direct epiperineural suture for digital nerve injury, protected by a Revolnerv^® nerve regeneration conduit at the FESUM centre “SOS-mains Lesquin/CHRU de Lille”. Sensory recovery was assessed by the static two-point discrimination Weber test (WS) and the Semmes-Weinstein (SW) test at postoperative months 1, 3, and 6. The final evaluation was performed after a minimum follow-up of 6 months. Statistical analysis of sensory results (WS and SW) was mainly performed with non-parametric tests (Wilcoxon, Mann and Whitney). P<0.05 was considered to be statistically significant. One patient was excluded, six were lost to follow-up, and four could not be seen at the 6-month follow-up visit. Finally, 24 patients and 27 nerve sutures were included. Mean age was 38 years old and the ratio of women/men was 1/5. Eighty-five percent of the patients had useful (S3+) or normal (S4) discrimination at 6 months, and the average WS was 10.3 (±3.76). There was a tendency to better WS results in sharp transections compared to jagged lacerations (9.19 vs 11.82). The SW test was satisfactory in 15% of patients and acceptable in 30%. There were no complications from the Revolnerv^® collagen tube. After 6 months follow-up this study shows that results with the Revolnerv^® nerve regeneration conduit on direct palmar digital nerve sutures were comparable to but not better than those of uncoated direct sutures. A study including a larger population with longer follow-up is necessary to determine the value of this technique and its recommendation for general use in all digital nerve injuries.

La réparation chirurgicale des lésions nerveuses digitales demeure un problème malgré les avancées de la microchirurgie en raison de l’absence de procédé reproductible donnant des résultats fonctionnels satisfaisants. L’objectif de ce travail prospectif était de faire le bilan sensitif et fonctionnel des sutures microchirurgicales directes enrobées par un tuteur Revolnerv^®, et de comparer ces résultats à ceux des séries de sutures directes sans enrobement de la littérature. De novembre 2009 à avril 2010, 35 patients ont bénéficié d’une suture d’une lésion nerveuse digitale protégée par un tube nerveux Revolnerv^® dans le centre FESUM « SOS-main Lesquin/CHRU de Lille ». L’évaluation des résultats fonctionnels sensitifs reposait sur le test de Weber statique (WS), le test aux monofilaments de Semmes-Weinstein (SW), réalisés aux 1^er, 3^e, 6^e mois. Un recul minimal de 6 mois était requis pour l’évaluation finale. L’analyse statistique des résultats sensitifs (WS et SW) était réalisée principalement avec des tests non paramétriques (Wilcoxon, Mann et Whitney). Une valeur de p<0,05 était considérée comme statistiquement significative. Un patient a été exclu, six autres ont été perdus de vue et quatre n’ont pas pu être revus à 6 mois. Au total, 24 patients ont été inclus et 27 sutures nerveuses ont été évaluées. L’âge moyen était de 38ans (13,5–71) et le sex-ratio femme/homme de 1 vs 5. Quatre-vingt-cinq pour cent des patients avaient récupéré une discrimination utile (S3+) ou normale (S4) à 6 mois, et le WS moyen était de 10,3 (±3,76). Seule une tendance à un WS plus favorable pour les sections nettes était observée comparativement aux lésions contuses (9,19 vs 11,82; p=0,06). Le test de SW était satisfaisant chez 15 % des patients et acceptable chez 30 % des patients. Aucune complication imputable au Revolnerv^® n’a été observée. Les résultats à 6 mois de l’utilisation du conduit Revolnerv^® dans le cadre des sutures directes des lésions de nerfs digitaux palmaires sont, dans notre étude, comparables à et pas meilleurs à 6 mois que ceux de sutures directes non enrobées de la littérature. Un nombre plus important de patients avec un recul supérieur est nécessaire avant de conclure sur la supériorité de cette technique et sur l’intérêt réel de la généraliser à toutes les lésions nerveuses digitales.