Analyse par séquençage d’exome des hyalinoses segmentaires et focales récidivantes sur le greffon rénal - 17/09/14
pour le
GFEHR (Groupe Francophone d’étude des HSF Récidivantes)
Résumé |
Introduction |
La récidive des formes sporadiques de hyalinoses segmentaires et focales survient dans 30 à 50 % des cas sur le greffon rénal (HSF-R). La présence d’un « facteur de perméabilité glomérulaire circulant (FpGC) », pour l’instant non identifié, serait responsable de la récidive menant à la perte du greffon rénal. Des arguments cliniques et expérimentaux suggèrent que le FpGC pourrait être d’origine hématopoïétique.
Patients et méthodes |
Hypothèse : l’existence de mutations de novo peut éclairer la physiopathologie des HSF-R. Ces variations pourraient être d’origine soit germinale soit somatique, et dans ce dernier cas confinées au seul compartiment hématopoïétique. Ces mutations ont été recherchées par le séquençage de l’exome fait sur des trios (père–mère et sujet atteint). Pour certains malades une biopsie de peau permettra de valider le caractère somatique (variation absente dans la peau mais présente dans le sang). Vu la rareté des HSF-R, nous avons constitué en 2012 une cohorte multicentrique Francophone (Groupe Francophone d’étude des HSFR, GFEHR) faite d’adultes caucasiens (n=65, dont 12 trios), avec HSF récidivante sur le greffon rénal.
Résultats |
Pour l’instant seul 37 exomes on été séquencés (9 trios et 6 patients indépendants). Aucune mutation pour un gène associé aux podocytopathies connues n’a été mise en évidence. Au total, 220 mutations mendéliennes homozygotes rares (MAF<0,1) ont été retrouvées chez les 15 patients. Quinze mutations de novo faux sens ont également été retrouvées. Certaines variations, purement somatiques, restent limitées au compartiment hématopoïétique (n=3). Toutes ces mutations de novo sont en cours de validation par spectrométrie de masse ou Sanger ; pour chacune leur impact fonctionnel reste aussi à établir.
Discussion et conclusion |
En conclusion, à partir d’une cohorte ultra-phénotypée (adultes, caucasiens, HSF-R) étudiée en trios, nous montrons l’existence de variants de novo, germinaux ou somatiques. Ces variants pourraient expliquer la récurrence et faire progresser la compréhension des HSF-R.
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Vol 10 - N° 5
P. 279 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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