Syndromes coronaires aigus chez les transplantés rénaux. Analyse à partir d’une base de données nationale française - 17/09/14
Résumé |
Objectif |
Le risque de syndrome coronaire aigu (SCA) est augmenté chez les transplantés rénaux mais le profil et la mortalité hospitalière restent à déterminer. Dans ce travail, nous avons étudié les caractéristiques et la mortalité hospitalière de ces patients au cours du SCA.
Patients et méthodes |
À partir de la base de données nationale française d’information médicale (PMSI), tous les patients admis pour SCA dans les 1546 structures de soins répertoriées en France, du 1er janvier 2006 au 31 décembre 2011, ont été analysés. Nous avons comparé les caractéristiques des SCA, regroupant les infarctus du myocarde avec sus-décalage du segment ST (STEMI) et les infarctus du myocarde sans sus-décalage du segment ST (NSTEMI), chez les greffés rénaux par rapport à la population générale. Les patients aux antécédents d’insuffisance rénale chronique préterminale et/ou dialysés ont été exclus.
Résultats |
Parmi les 329 839 patients inclus, 404 (0,9 %) transplantés rénaux ont fait un syndrome coronaire aigu (SCA). On dénombre 318 hommes (78 %) contre 220 470 (66 %), d’âge moyen 58 ans chez les patients greffés, contre 68 ans dans la population de référence (p<0,0001). Les transplantés étaient deux fois moins fumeurs (5 % contre 13 %, p<0,0001), plus hypertendus, diabétiques et artéritiques (28 %, 13 % et 2,5 % contre 22 %, 9 % et 1 % respectivement, p<0,05). La mortalité hospitalière était supérieure chez les patients transplantés mais non significative (4,2 % versus 2,9 %, p=0,21). Enfin, 67,1 % des SCA se produisent au cours de l’hospitalisation initiale après la transplantation, et 91 % au cours de la première année.
Discussion et conclusion |
Les transplantés rénaux sont plus à risque de SCA que la population générale avec une mortalité hospitalière qui tend à être augmentée. L’incidence de SCA, d’emblée maximale le premier mois qui suit la greffe, suggère de prêter la plus grande attention à l’état coronarien avant transplantation, en particulier chez les sujets de plus de 50 ans, incluant les non-diabétiques.
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Vol 10 - N° 5
P. 288-289 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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