Fibrillation atriale chez les patients hémodialysés du CHU d’Amiens à propos de 154 cas : aspect épidémiologique clinique et association avec le traitement antithrombotique - 17/09/14
Résumé |
Introduction |
La fibrillation atriale est fréquente chez les patients hémodialysés. Elle est associée à un risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) et de mortalité dans la population générale et chez les patients en insuffisance rénale chronique (IRC). À cet effet, le traitement par antivitamines K est souvent recommandé dans cette population mais son utilisation est associée à un risque hémorragique et peut-être de calcifications vasculaires.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude transversale sur 154 patients dialysés au centre lourd au CHU d’Amiens pendant la période de mai 2012 à mai 2013. L’objectif de cette étude était d’évaluer la prévalence et les caractéristiques de la FA chez les patients hémodialysés, d’évaluer la relation entre la FA et la survenue d’évènements (hémorragie, AVC et décès) et l’impact du traitement anticoagulant sur ces évènements. L’analyse des données a été réalisée sur le logiciel Epi-infos®. Sur les 154 patients inclus, 52 (33,7 %) avaient une FA, l’ âge moyen était de 66,7 ans et la durée moyenne de dialyse de 50,4 mois, 35,1 % étaient sous AAP (Antiagrégant plaquettaire), 19,5 % sous AVK, 6,4 % sous AVK+AAP et 39 % sans antithrombotique. Le taux de décès était de 9,1 % et les principales causes étaient cardiovasculaires et infectieuses. Nous avons retrouvé une association entre l’existence de la FA et le décès (p=0,01). Il n’y avait pas de corrélation entre la FA et les évènements suivants : hémorragie (p=0,07) et AVC (p=0,69). Il n’y avait pas de corrélation entre le traitement antithrombotique AVK, AAP ou association AVK+AAP et les évènements suivants : hémorragie (p=0,4), AVC (p=0,8) et le décès (p=0,5).
Discussion et conclusion |
La prévalence de la FA est d’environ 33 % dans ce travail et celle-ci semble augmenter le risque de décès chez les patients hémodialysés. Cependant, nous n’avons pas retrouvé de lien avec le risque d’AVC ni d’augmentation du risque d’accident hémorragique grave. Une étude prospective est nécessaire afin d’évaluer le bénéfice éventuel du traitement anticoagulant par AVK dans cette population fragile.
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Vol 10 - N° 5
P. 296-297 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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