La perception de la pertinence du recours à la dialyse pour les nouveaux patients insuffisants rénaux polydéfaillants fragiles évoluerait-elle ? Enquête auprès de 42 néphrologues et 70 infirmières - 17/09/14
Résumé |
Introduction |
Pour appréhender le questionnement éthique posé par la prise en charge des « nouveaux » patients très fragiles avec disparité de réponses variant du traitement « conservateur » aux classiques 3×4h/semaine, nous avons diffusé une enquête auprès de néphrologues (N) et d’infirmières de néphrologie (IN).
Patients et méthodes |
Un questionnaire de 10 questions a été distribué en mars 2014 lors de la réunion du Club des jeunes néphrologues et lors de celle de l’Association des infirmières de dialyse de transplantation rénale et de néphrologie.
Résultats |
Quarante-deux N sur 76 (55 %) et 70 IN sur 110 ont répondu (64 %). Les réponses étaient comparables respectivement entre N et IN : perception des nouveaux enjeux éthiques (95 % versus 93 %), mise en cause de la pertinence de la dialyse (D) (88 % versus 87 %) avec doute éprouvé déjà (98 % versus 92 %), utilité d’une formation en éthique (95 % versus 92 %), pertinence variable de la D (90 % versus 84 %) et intérêt d’une modulation de la réponse thérapeutique dans le temps (83 % pour les 2). Seule la connaissance d’une option de traitement non dialytique était différente (72 % des N versus 16 %IN). Bien que peu formés (19 % N versus 0 %), 55 % des N interrogés le proposent comme option thérapeutique. Les difficultés apparaissent liées à l’aspect routinier de la technique (62 versus 53 %), à la dégradation clinique des patients malgré la D (41 versus 40 %) et au phénotype de la population de plus en plus fragile (31 % versus 41 %).
Discussion et conclusion |
Le taux de réponse>50 % témoigne de l’importance de ces questions éthiques. La pertinence perçue par les N et les IN du recours à la D pour ces nouveaux patients fragiles semble évoluer avec des réponses très comparables. Ces acteurs semblent prêts à moduler leurs thérapeutiques dans le temps pour mieux honorer la promesse hippocratique du « primum non nocere ».
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Vol 10 - N° 5
P. 320-321 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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