La démarche d’optimisation de la qualité en hémodialyse est importante pour l’amélioration de la prise en charge de nos patients. Les recommandations de bonnes pratiques médicales préconisent que la durée hebdomadaire d’hémodialyse soit supérieure ou égale à 12h par semaine délivrée en 3 séances par semaine. Le but de notre étude est d’évaluer les indicateurs cliniques et biologiques de qualité en hémodialyse après passage de 2 à 3 séances par semaine.

Etude prospective menée durant la période allant de février 2013 à janvier 2014, intéressant 24 % des patients de notre unité d’hémodialyse, ayant bénéficié du changement d’un rythme de dialyse de 2 à 3 séances par semaine depuis 1 an. L’analyse comparative des paramètres cliniques, biologiques et thérapeutiques du même groupe de patients entre février 2013 et janvier 2014 a été réalisée avec le logiciel SPSS^® version 20.

Vingt-six patients inclus, avec un âge moyen de 45 ans, un sex-ratio de 0,7 et une durée moyenne en hémodialyse de 14 ans. La néphropathie causale était une glomérulopathie dans 38 % des cas, un diabète dans 7 % des cas et indéterminée dans 54 % des cas. En janvier 2014, nous avons observé une baisse significative de la prise de poids interdialytique (–0,4 kg ; p=0,0001), une augmentation de la dose moyenne de dialyse (eKT/V) (+ 0,5 ; p=0,0001) et une baisse de la moyenne de la phosphatémie (–0,3 mg/L, p=0,01). Aucune différence statistiquement significative n’a été relevée entre la moyenne d’hémoglobine à l’inclusion (9,93g/dL) et à la fin de l’étude (9,98g/dL) ; à noter que seulement 30 % de ces patients sont sous érythropoïétine étant donné que les moyens financiers sont limités dans notre contexte.

Notre étude montre une amélioration de la qualité en hémodialyse chez nos patients en février 2014. Notre démarche d’optimisation de la qualité de dialyse serait élargie au reste de nos patients (8) ayant moins de 12h par semaine, lesquels patients sont limités par des difficultés financières de transport et autres contraintes.