Profil des insuffisants rénaux chroniques diabétiques à l’initiation de l’hémodialyse en urgence - 17/09/14
Résumé |
Objectif |
Décrire les caractéristiques et le devenir des patients diabétiques démarrant le traitement par dialyse pour insuffisance rénale chronique terminale dans un contexte d’urgence.
Patients et méthodes |
À partir du registre d’urgence, nous avons étudié tous les patients diabétiques et non diabétiques initiés à la dialyse entre 2010 et 2013 en urgence. La notion de prise en charge en urgence est définie par une première séance de dialyse réalisée immédiatement après évaluation par un néphrologue en raison d’un risque vital. Nous avons étudié le profil clinique et biologique initial des patients ainsi que leur évolution immédiate.
Résultats |
Il s’agit de 230 patients insuffisants rénaux chroniques jamais initiés à la dialyse, dont 68 diabétiques (29,9 %), 70,4 % étaient diabétiques de type 2, l’âge moyen des patients était de 48±18 ans pour le groupe non diabétique et 53,5±17 ans pour le groupe diabétique, l’ancienneté du diabète au moment de l’initiation à la dialyse est de 13,7±5,7 ans. 56 patients diabétiques (76,8 %) étaient suivis par un médecin généraliste ou un endocrinologue. Malgré le suivi, chez 45,4 % de ces patients, l’insuffisance rénale chronique était découverte aux urgences. Les motifs d’admission aux urgences ont été la dyspnée chez 24 %, la confusion chez 21 %, et les troubles digestifs chez 15,2 %. L’étude comparative des deux groupes diabétique et non diabétique a montré que les diabétiques étaient plus hypertendus (29 % vs 17 % p=0,02), avaient plus de comorbidité cardiovasculaire (23 % vs 13 % p=0,01), plus d’hypotension perdialytique (30 % vs 8 % p<0,001), développaient plus d’infection sur cathéter d’hémodialyse (25 % vs 9 % p=0,05), avec plus d’hospitalisation au service de soin intensif (19 % vs 12 % p=0,06), et une tendance à plus de mortalité.
Discussion et conclusion |
la dialyse en urgence chez les diabétiques est associée à des résultats défavorables en termes de complications et de survie. Malgré le suivi, l’atteinte rénale reste mal explorée, d’où la nécessité d’une sensibilisation des médicale.
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Vol 10 - N° 5
P. 324 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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