La néphropathie diabétique est la cause la plus fréquente des atteintes rénales chez le diabétique. Toutefois, dans certains cas le tableau clinique n’est pas typique et la néphropathie peut être autre que diabétique nécessitant le recours à la PBR.

Évaluer la prévalence et les facteurs prédictifs de la néphropathie non diabétique chez les diabétiques.

Etude rétrospective menée sur 12ans (janvier 2002 à décembre 2013) dans notre formation incluant tous les patients diabétiques chez qui une PBR a été réalisée devant la suspicion clinique de néphropathie non diabétique (NND). Selon les résultats d’histopathologie, les patients ont été répartis en deux groupes : le 1^er inclut les sujets porteurs de glomérulosclérose diabétique isolée (ND) et le 2^e ceux présentant une NND isolée ou associée à une glomérulosclérose diabétique.

Vingt-cinq diabétiques ont bénéficié d’une PBR durant la période d’étude. Douze patients sur les 25 (48 %) avaient une NND à la PBR dont l’indication principale chez ces patients était la survenue d’une insuffisance rénale avec absence de rétinopathie diabétique. Les atteintes rénales retrouvées à la PBR chez ce groupe de NND étaient comme suit : GNEM, GNMP, GNEC pauci-immune, LGM, HSF, néphropathie à IgA et NTI chronique. Chez le groupe NND, nous avons noté de manière significative par rapport au groupe de ND, une prédominance féminine (58 % vs 15 % pour ND), une évolution de diabète plus courte (3,52±4,54ans pour NND) ; et l’absence de rétinopathie diabétique dans 83 % du groupe NND. La fonction rénale est altérée chez le groupe de ND par rapport au groupe de NND de manière significative.

Notre série montre que la NND est fréquente chez nos patients diabétiques (48 %). Les facteurs prédictifs de la NND qu’on a retrouvés et rapportés dans la littérature sont : l’absence de rétinopathie et une évolution courte du diabète. La réalisation d’une PBR devant toute suspicion de NND s’impose afin de guider le traitement et améliorer le pronostic rénal.