Encéphalopathie hyponatrémique chez l’enfant admis en réanimation pédiatrique : mécanisme étiopathogénique - 17/09/14
Résumé |
Introduction |
L’hyponatrémie est le trouble hydroélectrolytique le plus fréquent en pédiatrie. Le traitement d’une encéphalopathie, secondaire à une hyponatrémie aiguë, est une urgence thérapeutique, car le pronostic vital et fonctionnel peut être engagé.
Patients et méthodes |
À travers une étude rétrospective de dossiers de patients, nous avons défini une hyponatrémie sévère pour un taux<120mmol/L. Notre étude s’est intéressée à définir le mécanisme physiopathologique.
Résultats |
Vingt enfants admis durant la période 2010–2011 repartis en 13 F et 7 G, âgés en moyenne de 96,74mois. Tous les patients avaient présenté des crises convulsives généralisées suivies d’un coma ; des signes extrapyramidaux étaient notés chez 9 patients. La natrémie était comprise entre 115 et 120mmo/L chez 12 patients, entre 120 et 125mmo/L chez 8 patients. Un EEG chez 3 patients a montré une souffrance corticale avec quelques pointes paroxystiques. Une TDM cérébrale chez 5 patients a montré un œdème cérébral diffus. Outre le traitement des crises convulsives par du diazépam et du phénobarbital en IVL, associé ou non à une ventilation mécanique ; la correction de l’hyponatrémie consistait en une recharge sodée calculée à partir de la formule suivante : Na (mmol) à perfuser=(natrémie désirée−natrémie mesurée)×0,6×poids (kg). Une restriction hydrique par rapport aux besoins de base est proposée en cas de SIADH. En l’espace d’une moyenne de 12heures, la conscience se normalisait en même temps que la natrémie remontait. Cependant un décès inexpliqué était noté à j15 chez une fille.
Discussion et conclusion |
Le mécanisme responsable possible : une hyponatrémie vraie avec hypo-osmolarité due à une dilution du secteur extracellulaire par des solutés hypotoniques perfusés dans un contexte opératoire (chez 5 patients), après un lavage gastrique pour intoxication (1 cas). Une natrémie de déplétion après une gastro-entérite virale chez 6 patients. Un syndrome de sécrétion inappropriée d’HAD dans un contexte de méningoencéphalite (5) et de traumatisme crânien (3 patients) avec absence de signe d’hypovolémie, osmolarité urinaire élevée. La prévention de l’hyponatrémie passe par la bonne maîtrise des mécanismes responsables du trouble ionique.
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Vol 10 - N° 5
P. 351 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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