Particularités et pronostic de l’insuffisance rénale aiguë d’origine infectieuse en réanimation pédiatrique - 17/09/14
Résumé |
Introduction |
En réanimation, la prévalence de l’insuffisance rénale aiguë (IRA) d’origine infectieuse est augmentée, ce qui en fait la première cause d’IRA. L’objectif est de dégager les facteurs pronostiques.
Patients et méthodes |
Analyse rétrospective de toutes les observations des enfants admis (1997–2013) avec le diagnostic d’IRA définie selon le critère RIFLE.
Résultats |
Deux cent quarante-quatre patients en IRA et 102 patients (41,3 %) ont présenté une IRA infectieuse répartis en 40 filles et 62 garçons, âge moyen de 64,546mois±58,33. Les mécanismes responsables : NTA ischémique septique n=52 ; lié à l’agent infectieux direct : GNA post-streptococcique=27, SHU=12 (Escherichia coli, Shigella dysenteriae) ; néphrite de shunt ventriculopéritonéale (1 cas) ; néphrite interstitielle aiguë des pyélonéphrites n=7 ; suite à une rhabdomyolyse infectieuse n=3 ; 24, 30,53 correspondaient respectivement aux stades RISK, INJURY, FAILURE du critère RIFLE. Le score Prism à l’admission=15,811±6,455. Le délai moyen de prise en charge par rapport aux premiers troubles rénaux est de 5,543±2,8jours. L’évolution était marquée par une récupération de la fonction rénale chez 65 patients (63 %), une évolution vers une IRC chez 5 patients et un taux de mortalité chez 31 patients. Les facteurs prédictifs du pronostic étaient : le jeune âge<1an ; une défaillance de plus de deux organes OR : 5,3 [3,1–9,2] ; le score de PRISM p<0,0001 ; le recours à une épuration extrarénale OR=1,57 ; IC 95 % [1,25–1,99] ; la ventilation mécanique OR : 20,67 [6,85–43,2] et le recours à plus de deux substances vasoactives OR : 1,5 [1,3–6,5].
Discussion et conclusion |
La présence d’une défaillance rénale est retrouvée dans 26 % des sepsis, 23 % des sepsis graves et 51 % des chocs. Les médiateurs de l’inflammation jouent un rôle ainsi que l’endotoxine, c’est la réaction immunitaire spécifique qui serait à l’origine des lésions rénales vasculaires, glomérulaires ou tubulo-interstitielles. La PBR n’était possible que chez 3 % et a retrouvé une hyalinose segmentaire focale, une glomérulonéphrite endo - extracapillaire. La présence de plusieurs facteurs de risque dans l’origine septique engendrent un pronostic sombre ; mais l’IRA isolée d’autre origine infectieuse garde un bon pronostic.
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Vol 10 - N° 5
P. 351 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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