Insuffisance rénale aiguë dialysée chez l’enfant d’oncohématologie : mécanisme étiologique et pronostic - 17/09/14
Résumé |
Introduction |
L’insuffisance rénale aiguë (IRA) est fréquente en oncohématologie. Elle complique la prise en charge des patients et grève souvent le pronostic. Le but est de relever le mécanisme étiologique responsable de l’IRA et décrire l’aspect évolutif à 1 mois à la sortie de l’hôpital.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective des dossiers d’enfants admis pour (IRA) sur une pathologie tumorale, en unité de dialyse ; relevés durant la période 1997–2013.
Résultats |
Trente-quatre enfants avec un âge moyen de 10,5 ans (5–15 ans). L’IRA était secondaire à une origine obstructive sur tumeurs pelviennes (3 cas), à un syndrome de lyse tumorale biologique sur LLA/LA, lymphome de Burkitt (17 cas), à une néphrotoxicité au cisplatine (8 cas) et au méthotrexate (4 cas) aggravée par la chimiothérapie émétisante. Un syndrome hémolytique et urémique secondaire à la mitomycine chez des patients atteints de leucémie lymphoide (2 cas). La séance de l’hémodialyse était indiquée pour une oligo-anurie (4 fois) en attente d’un geste chirurgical, ailleurs elle était indiquée pour une hyperkaliémie (5 fois) avec ou sans hyperphosphorémie (7 fois), pour une surcharge hydrosodée avec OAP (3 cas), encéphalopathie convulsivante (4 cas) et pour un syndrome urémique. L’évolution était marquée par une récupération de la fonction rénale, après une durée d’hospitalisation en moyenne de 4,5jours chez 23 patients ; après une moyenne de 4 mois chez 5 patients traités par le cisplatine ; une évolution vers une insuffisance rénale chronique chez 2 patients (aux stades 2 et 3). Après un recul de 1 mois à la sortie d’hospitalisation, 4 patients sont décédés par défaillance multiviscérale sur choc septique (3 cas) et par insuffisance hépatocellulaire (1 cas).
Discussion et conclusion |
L’IRA peut avoir plusieurs mécanismes : fonctionnelle, rénale ou postrénale. Les indications d’épuration extrarénale sont larges dans la lyse tumorale et l’apport de rasburicase est incontournable. L’incidence de l’IRA par néphrotoxicité augmente avec le nombre de cures. L’IRA a des conséquences directes sur la prise en charge médicamenteuse (adaptation de doses, toxicité rénale et extrarénale) et au niveau du pronostic des patients.
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Vol 10 - N° 5
P. 351-352 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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