Insuffisance rénale aiguë compliquant un paludisme grave : à propos de 3 cas - 17/09/14
Résumé |
Introduction |
L’insuffisance rénale aiguë (IRA) constitue un des critères majeurs de gravité du paludisme selon la définition de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le Plasmodium falciparum est une cause importante d’IRA dans les zones de grande endémie. Sa survenue engage rapidement le pronostic vital. Le but du travail est d’attirer l’attention sur cette complication grave du paludisme dont l’issue peut être fatale si elle n’est pas identifiée à temps et prise en charge rapidement et correctement.
Patients et méthodes |
Nous rapportons 3 observations de paludisme grave compliqué d’insuffisance rénale aiguë (IRA), chez des adultes séjournant en Afrique subsaharienne et négligeant la chimioprophylaxie. L’IRA est définie selon les critères de la classification Acute Kidney Injury Network (AKIN).
Résultats |
Il s’agissait de deux hommes de 33ans et 60 ans et d’une femme de 39ans. Le tableau clinique était dominé par une IRA chez les 3 malades. L’IRA était associée à un neuropaludisme dans un cas. Le délai d’apparition de l’IRA était retardé de 5 à 15jours après le début de l’accès palustre. L’anurie était présente chez 2 malades. L’augmentation de la créatininémie était supérieure à 3 fois la normale, imposant le recours à l’hémodialyse chez les 3 malades, classés ainsi au stade III de la classification AKIN. Chez les 3 malades, l’anémie, la thrombopénie et la cytolyse hépatique étaient présentes ; et la goutte épaisse révélait la présence de P. falciparum. Des perfusions de quinine étaient administrées chez nos 3 malades. L’évolution était favorable chez deux malades avec normalisation de la fonction rénale, mais fatale dans un cas.
Discussion et conclusion |
L’IRA au cours du paludisme peut être soit fonctionnelle soit organique en rapport avec une nécrose tubulaire aiguë (NTA). Cette dernière reste la principale manifestation rénale causée par P. falciparum et peut être le tableau clinique dominant d’un accès palustre grave. Son pronostic dépend de la précocité du diagnostic et du traitement par quinine mais reste sévère avec une mortalité importante malgré l’épuration extrarénale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 10 - N° 5
P. 353 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?