Évaluation de l’état nutritionnel chez l’insuffisant rénal chronique en prédialyse - 17/09/14
Résumé |
Introduction |
La dénutrition ou déplétion protéino-énergétique (DPE) est fréquente au cours de l’IRC, elle atteint 50 % des malades au stade 4 de la MRC. Souvent de diagnostic tardif un dépistage précoce est nécessaire afin de mettre en place des mesures adaptées avant la mise en dialyse. L’objectif de notre travail est d’explorer la DPE en prédialyse et rechercher ses facteurs de risque.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective incluant tous les patients IRC non dialysés suivis dans notre unité. Nous avons analysé à l’admission les caractéristiques cliniques et biologiques. La DPE est définie selon l’International Society of Renal Nutrition and Metabolism par l’association de 3 critères : albumine inférieure à 35mg/L dosée par immunonéphélémétrie, IMC<23kg/m2 et une perte de poids entre 5 à 10 % en 3mois ou > 10 % en 6mois.
Résultats |
Cent vingt-huit patients sont colligés, dont l’âge moyen est de 59±16ans avec un sex-ratio de 1,13. Vingt-neuf patients (22,7 %) présentent une DPE, leur IMC moyen est à 20,4±1,5kg/m2. Deux patients d’entre eux ont une IRC modérée, 16 patients présentent une IRC sévère et le reste soit 11 patients présentent une IRCT. 86 % des patients dénutris présentent une anémie, l’Hb moyenne est à 9,4±1,2g/dL, l’albumine moyenne est à 29,2±6g/L/et le cholestérol total moyen est à 1,7±0,7. Une acidose métabolique est présente chez 19 patients dénutris, la bicarbonatémie moyenne est à 18,4±2mmol/L. Un syndrome inflammatoire est noté chez 10 patients avec une CRP médiane à 17mg/L. En analyse univarirée, aucun de ces éléments (âge, présence de comorbidités, inflammation, acidose, anémie, hyperparathyroïdie) ne ressort comme facteur de risque de dénutrition.
Discussion et conclusion |
La DPE est fréquente en prédialyse, elle peut apparaître lorsque la FG devient inférieure à 40mL/min. Dans notre étude, la majorité des patients dénutris ont une clairance basse. Celle-ci est responsable d’une baisse de la qualité de vie des patients avec augmentation du taux d’hospitalisations et de mortalité. Un dépistage précoce est nécessaire.
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Vol 10 - N° 5
P. 363 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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