Le syndrome d’encéphalopathie postérieure réversible chez le patient en insuffisance rénale chronique : à propos de 14 cas - 17/09/14
Résumé |
Introduction |
Le syndrome d’encéphalopathie postérieure réversible (SEPR) chez l’enfant en insuffisance rénale chronique (IRC) réalise un tableau neuro-clinique varié.
Patients et méthodes |
Nous avons relevé tous les dossiers d’enfants présentant les signes neuroradiologiques du SEPR durant 2004–2013, sur l’ensemble des enfants en IRC.
Résultats |
Quatorze enfants avec un âge moyen de 8,6ans. À leur admission : tous avaient une HTA soit modérée, soit sévère. Un coma stade 2 aréactif (1 cas), 9 enfants étaient en coma post-critique et 4 étaient confus, avec des céphalées et un flou visuel. Le bilan biologique montrait : une hyponatrémie (127±1,05meq/), une hypocalcémie (80±1,4mg/L) et DFG calculé entre (5–8mL/min/m2). Une TDM cérébrale objectivait : des hypodensités, symétriques prédominant dans la région postérieure. Une IRM cérébrale réalisée chez 5 patients a montré : des zones en hyposignal en T1, hypersignal en T2 et en séquence FLAIR sous-corticale postérieure. Tous les patients ont été traités par les inhibiteurs calciques. Les crises convulsives ont été jugulées par anticonvulsivant. Un état de mal convulsif (2 cas) a nécessité une sédation par du thiopental et ventilation mécanique pendant 24heures. La première séance de dialyse a été entamée chez les 14 enfants en unité de dialyse. L’évolution a été favorable : 4 patients avaient retrouvé une vision normale après 5jours, et tous les enfants sont restés en poste en hémodialyse chronique.
Discussion et conclusion |
L’encéphalopathie hypertensive chez nos 14 patients en décompensation de leur IRC est la cause la plus fréquente de ce SEPR, secondaire à la constitution d’un œdème vasogénique, survenant chez les patients avec une HTA insuffisamment traitée. Le diagnostic doit être évoqué devant toute encéphalopathie aiguë, facilité devant une hypertension artérielle et/ou devant un contexte évocateur. L’IRM cérébrale est l’examen de référence, en séquence de diffusion, notamment pour écarter un accident ischémique cérébral. Le syndrome d’encéphalopathie postérieure réversible est une entité neuroradiologique réversible sous traitement bien adapté.
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Vol 10 - N° 5
P. 366 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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