Évolution et prise en charge de la maladie rénale chronique chez les sujets âgés de 70 ans : à propos d’une cohorte rétrospective issue du CHU de Nantes - 17/09/14
Résumé |
Introduction |
Une augmentation de prévalence de la maladie rénale chronique (MRC) a été constatée en France et dans le Monde, en particulier chez les sujets âgés, qui ne bénéficient actuellement d’aucune recommandation spécifique de prise en charge.
Patients et méthodes |
Notre étude monocentrique, rétrospective et observationnelle s’est intéressée aux modalités de prise en charge de 807 patients âgés de 70ans et plus et suivis dans le service de néphrologie du CHU de Nantes pour une MRC définie par un débit de filtration glomérulaire estimé par la formule MDRD inférieur à 60mL/min/1,73m2. Cent quatre-vingt-seize patients (24,29 %) ont atteint le stade de l’insuffisance rénale terminale (IRT) et 238 patients (29,49 %) sont décédés au cours de la durée de suivi de l’étude estimée à 56,80±30,71mois. Parmi les 196 patients ayant atteint le stade de l’IRT, un traitement de suppléance rénale a été débuté chez 107 patients (54,59 %) (hémodialyse : n=86 [43,88 %], dialyse péritonéale : n=13 [6,63 %], greffe rénale : n=10 [5,10 %]), alors qu’un traitement conservateur a été décidé pour 35,20 % d’entre eux (n=69). Les patients âgés de 80ans et plus et aux antécédents de néoplasies à la date d’entrée dans l’étude présentaient un risque de choix de traitement conservateur multiplié par 4,7 (p=0,0001 et p=0,0003, respectivement), indépendamment des autres facteurs de risque étudiés. Le type de traitement de l’IRT choisi est apparu comme un facteur de risque majeur influant sur la survie des patients en IRT, avec un risque de décès 6,89 fois plus important en cas de traitement conservateur comparativement aux patients en traitement de suppléance rénale (IC 95 % 3,57–13,27 ; p<0,0001).
Discussion et conclusion |
La question de la mise en place d’un traitement de suppléance rénale ou conservateur au stade de l’IRT se pose inévitablement chez les sujets âgés, devant d’un côté la lourdeur du traitement risquant d’altérer leur qualité de vie et d’un autre côté une mortalité élevée. Une évaluation plus globale portant sur des facteurs socio-environnementaux, du niveau de dépendance (…) serait intéressante pour proposer une stratégie de traitement la plus adaptée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 10 - N° 5
P. 369-370 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?