Intérêt de l’IRM en pondération de diffusion dans le suivi de l’atteinte rénale liée à l’IgG4 sous rituximab - 17/09/14
Résumé |
Introduction |
La néphrite tubulo-interstitielle (NTI) est une des manifestations du syndrome d’hyper IgG4, entité caractérisée par une infiltration des organes cibles par les plasmocytes IgG4+ et une fibrose « storiforme ». La cortico-sensibilité est un des critères diagnostiques. En revanche, le traitement des formes cortico-résistantes et -dépendantes n’est pas bien défini.
Patients et méthodes |
Nous présentons le cas d’un patient de 47ans atteint d’une NTI à IgG4 et suivi depuis 72mois. Il se plaint de fatigue récurrente et de douleurs abdominales post-prandiales. À l’exception de taux élevés de gamma-glutamyl transférase (gGT), de transaminases et d’IgG4, la fonction rénale est restée normale. Après 2 cures de méthylprednisolone (2010–11), l’azathioprine a été associée en 2012. En raison de la cortico-dépendance et de la persistance des lésions rénales focales bilatérales à l’imagerie par résonance magnétique en pondération de diffusion (IRM-PD), le rituximab (RTX) a été administré (376mg/m2 à 2semaines d’intervalle) en 2013. Avant la 1ère cure, la tomographie par émission de positrons (TEP) avait montré une hyperactivité métabolique au niveau d’une adénopathie axillaire et de l’aorte abdominale mais pas au niveau rénal. Après 5mois de RTX, les symptômes cliniques, les altérations biologiques, les cellules B de mémoire (IgD+CD27+) et les plasmatocytes circulants ont disparu. La TEP a montré une diminution de l’activité métabolique au niveau des lésions extrarénales précédemment décrites. Une régression spectaculaire des lésions rénales bilatérales a été objectivée à l’IRM-PD : le coefficient de diffusion apparent a presque doublé (0,776 vs 1,111×10−3 mm2/s) et le volume des lésions rénales a diminué de 50 % ce qui n’est pas observé avec d’autres traitements.
Discussion et conclusion |
Notre observation démontre :
– une efficacité du RTX dans la forme cortico-dépendante de NTI liée à l’IgG4 sur les paramètres clinico-biologiques et les signes radiologiques ;
– un intérêt de l’IRM-PD comme approche radiologique non néphrotoxique et complémentaire de la TEP, dans le monitoring de l’efficacité de l’immunosuppression, le dépistage précoce de l’atteinte rénale.
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Vol 10 - N° 5
P. 371-372 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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