Les atteintes rénales au cours du syndrome de Sjögren. À propos de 50 cas - 17/09/14
Résumé |
Introduction |
Le syndrome de Sjögren primitif (SSp) est une maladie auto-immune chronique. Les atteintes rénales sont peu étudiées et conditionnent le pronostic de la maladie. Dans ce travail, nous allons étudier et analyser pour chaque type d’atteinte rénale : les aspects épidémiologiques, les caractéristiques cliniques, biologiques et histologiques, les modalités thérapeutiques, les modalités évolutives, les facteurs pronostiques d’évolution vers le stade terminal de l’insuffisance rénale.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective réalisée à partir de dossiers de patients présentant un SSp répondant aux critères de la classification européenne modifiée compliqué d’une atteinte rénale.
Résultats |
Il s’agit de 50 cas âgés en moyenne de 52,82ans. Quarante-trois malades avaient une insuffisance rénale (IR) (86 %). Une hypokaliémie était notée dans 18,3 % des cas. Une acidose tubulaire était objectivée dans 68 % des cas. La protéinurie moyenne était de 0,88±1,21g/24heures. La PBR avait été pratiquée dans 19 cas montrant ; une NTI dans 10 cas et une néphropathie glomérulaire dans 8 cas : GEM dans 3 cas, GN à IgA dans 2 cas, un cas d’HSF, une GNPD dans un cas, une glomérulonéphrite proliférative endo- et extracapillaire dans un cas. Sept malades avaient des lithiases rénales. Seize patients avaient nécessité le recours à l’hémodialyse. La survie rénale globale était de 78 % à 1an puis à 65 % à 5ans. Les facteurs prédictifs d’une mauvaise survie rénale étaient : l’HTA, la présence des manifestations articulaires, le syndrome de Raynaud, la présence d’une insuffisance rénale initiale, l’acidose métabolique et la lymphopénie. Le recours à l’hémodialyse à l’admission était aussi associé à un mauvais pronostic rénal. Par contre, la corticothérapie était associée à un bon pronostic.
Discussion et conclusion |
L’atteinte rénale la plus fréquente au cours du SSp est une NTI. Dans notre série la NTI avait représenté 84 % des atteintes rénales. I’IR est décrite dans 13 à 22 % des cas. La fréquence de l’IR dans notre série était expliquée par un biais de recrutement de notre service.
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Vol 10 - N° 5
P. 373 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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