Récemment, la prise en charge des patients VIH a considérablement évolué. L’hypothèse de ce travail est de décrire l’évolution des atteintes histologiques rénales en comparant deux cohortes historiques de biospie rénales chez des patients VIH+.

Nous avons recueilli les données cliniques, biologiques et anatomopathologiques de 2 cohortes de patients VIH bénéficiant d’une PBR : la première allant de 2000 à 2009 (32 patients) et la deuxième de 2010 à 2013 (14 patients).

L’âge était significativement plus élevé dans la cohorte 2010–2013. Il n’y avait pas de différences significatives en termes de sex-ratio, protéinurie, créatininémie, durée d’infection VIH et co-infection VHC. Il y avait plus de charge virale positive dans la cohorte 2000–2009. En comparaison de la cohorte 2000-2009, la cohorte 2010-2013 comporte plus de NAS (28,5 % vs 6,2 %) et de résultats « autres » (21,4 % vs 3,1 %). Elle comporte plus de GEM (21,4 % vs 3,1 %). Elle comprend par contre moins de HSF/HIVAN (7,1 % vs 21 %), de GNMP (7,1 % vs 25 %), de toxicité tubulaire (7,1 % vs 21 %), de LGM (6,2 % vs 0). Il n’y a pas de différence entre les 2 cohortes pour les atteintes extra-capillaires et fibrose terminale.

En comparant deux cohortes historiques, notre étude montre une augmentation de prévalence d’atteintes non spécifiques du VIH. Une étude sur des données de plusieurs centres pourra mettre en avant des facteurs susceptibles d’expliquer ces différences en termes d’atteintes anatomopathologiques.