Altérations de la structure épithéliale des cellules tubulaires rénales en réponse au shear stress - 17/09/14
Résumé |
Introduction |
Le shear stress (FSS) urinaire, généré par l’écoulement de l’urine dans le tubule rénal, est modifié précocement dans la majorité des néphropathies. De récents résultats suggèrent que le FSS urinaire pourrait contribuer au développement de l’inflammation tubulo-interstitielle dans les maladies rénales. En revanche, son impact sur l’intégrité de l’épithélium tubulaire est largement méconnu. Le but de cette étude est donc d’évaluer par une approche in vitro les effets du FSS sur le phénotype épithélial des cellules tubulaires rénales.
Matériels et méthodes |
Des cellules HK-2 cultivées à forte confluence sur du collagène IV sont exposées à un FSS laminaire et continu. Les cellules servant de contrôle sont maintenues en conditions statiques. La structure épithéliale des cellules est évaluée en étudiant par PCR quantitative, western blot ou immunofluorescence les composants des jonctions serrées (claudine-2, Zo-1), des jonctions d’ancrage (E-cadhérine, bêta-caténine), du complexe Par de polarité apicale (pard3, pard6, cdc42 et PKC-zeta) et du cil primaire (tubuline alpha-acétylée).
Résultats |
Dans les cellules HK-2 soumises pendant 48h à un FSS d’intensité 0,5Pa, on observe la disparition de claudine-2. La distribution de ZO-1 est modifiée, son marquage à la membrane devenant discontinu. La quantité d’E-cadhérine est diminuée et l’expression de ses répresseurs Snail1 et Slug est au contraire augmentée. Le FSS entraîne également une relocalisation de bêta-caténine de la membrane vers le cytoplasme. Il réduit fortement le niveau d’ARNm codant pard6 sans changer l’expression de pard3, cdc42 et PKC-zeta. Enfin, le FSS provoque la perte du cil primaire apical. L’ensemble de ces effets est atténué par des intensités plus faibles de FSS (0,01Pa et 0,1Pa) et pour des temps plus courts (5h et 24h).
Discussion et conclusion |
Ainsi, en réponse au FSS, les cellules tubulaires perdent un nombre important de leurs caractéristiques épithéliales. Les variations du FSS urinaire pourraient donc jouer un rôle dans la progression des néphropathies, via la désorganisation de l’épithélium tubulaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 10 - N° 5
P. 403 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?