Étude animale de l’implantation du nerf auditif par voie transmodiolaire avec tentative de conservation de l’audition - 17/09/14
Résumé |
But de la présentation |
L’implantation du nerf auditif est reconsidérée comme un moyen de réhabilitation auditive en pouvant résoudre des difficultés de placement de porte-électrodes dans des cas difficiles (cochlées ossifiées). Elle peut augmenter la spécificité de la stimulation, diminuer la consommation énergétique, réduire les interférences entre les électrodes et donner accès à des fibres codant pour les fréquences graves. Les voies d’abord pour l’implantation du nerf auditif ont été jusqu’à aujourd’hui invasifs. Nous avons étudié la faisabilité d’une implantation du nerf transmodiolaire via les cavités de l’oreille moyenne chez l’homme. Cette voie semble possible grâce à la navigation assistée par ordinateur. L’objectif était la mise au point technique d’implantation cochléaire avec tentative de préservation de l’audition par voie trans-modiolaire chez le rat.
Matériel et méthodes |
Neuf rats adultes males de rats Whistar ont été utilisés. Ils ont été testés par des PEA avec des bouffées tonaux de 2, 8, 12 et 32kHz puis opérés sous anesthésie générale. La bulle tympanique a été abordée et un implant factice (tige de titane de 0,3mm de diamètre recouverte de Parylène) a été inseré dans le nerf modiolaire avec une profondeur d’insertion de 1,4mm. Du méthylprednisolone a été appliqué au niveau de la fenêtre ronde lors de la chirurgie et injecté en intrapéritonéale en post opératoire immédiat et à J2. Des PEA ont été réalisés en préopératoire, post-opératoire immédiat (J0 et J2) et à distance (J15 et J30) afin d’objectiver la conservation auditive.
Résultats |
Les seuils auditifs avant implantation étaient à 53±5dB (n=9) à 2kHz, 30±0dB à 8kHz et 12kHz, et 31±3dB à 32kHz. L’implantation transmodiolaire a été possible dans tous les cas. Il n’y a eu aucune complication postopératoire. La préservation de l’audition a été possible dans tous les cas mais était variable en fonction des fréquences (atteinte principalement des 2kHz). Cette audition est restée stable durant la période d’observation postopératoire. Les PEA à J30 ont montré un seuil auditif de 54±15 (n=9)dB à 8kHz, 44±22dB à 12kHz et 54±33dB à 32kHz. 3 rats concervaient une audition à 2kHz dont les seuils étaient 80dB à 2 reprises et 50dB.
Conclusion |
La mise en place d’un porte éléctrode au niveau du nerf modiolaire est une technique mini-invasive permettant la conservation de l’audition. La perte auditive était plus importante dans les fréquences graves (compatible avec une lésion de l’hélicotréma). Cette étude se prolongera par la mise au point d’un porte-électrode spécifique à l’animal permettant de stimuler le nerf et d’enregistrer les PEA électriques.
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Vol 131 - N° 4S
P. A101-A102 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.