Troubles de la déglutition après laryngectomies supra-cricoïdiennes: revue de la littérature - 17/09/14
Résumé |
But de la présentation |
Faire le point sur les troubles de déglutition après laryngectomies supra-cricoïdiennes, à partir des résultats de la littérature médicale.
Matériel et méthodes |
À partir de la base de données Pubmed, ce travail a consisté à consulter les articles concernant les suites fonctionnelles – en particulier la déglutition – des laryngectomies supra-cricoïdiennes dans le traitement des cancers peu évolués du larynx.
Résultats |
Les critères d’analyse de la déglutition sont rapportés de façon inhomogène dans la littérature, rendant difficile la comparaison des études entre elles. Ainsi, le reflet des troubles de déglutition précoces peut être représenté par le délai d’ablation de la sonde d’alimentation ou de reprise alimentaire, voire par la survenue d’une pneumopathie d’inhalation dans les jours suivant l’intervention. À distance, certaines études se sont intéressées plus précisément à la fonction de déglutition, en utilisant différentes analyses comme les scores de déglutition, la fibroscopie ou le radiocinéma de déglutition, les questionnaires de qualité de vie spécifiquement rattachés à la déglutition. Malgré l’inhomogénéité des résultats, il apparaît que certains facteurs comme l’ablation d’un aryténoïde perturbent la reprise précoce de la déglutition, mais peuvent être compensés par la rééducation orthophonique. La radiothérapie quant à elle semble être responsable de retard de reprise de déglutition, avec un risque accru de fausses routes tardives malgré la rééducation. À distance, les fausses routes « silencieuses » semblent relativement fréquentes mais bien tolérées sur le plan pulmonaire pour la majorité des patients. Les troubles de déglutition majeurs nécessitant une laryngectomie dite fonctionnelle représentent jusqu’à 9 % des cas en fonction des séries.
Conclusion |
L’inhomogénéité de l’analyse de la déglutition après laryngectomie supra-cricoïdienne rend les études difficilement comparables entre elles. Cependant, il semble que l’ablation d’un aryténoïde et la radiothérapie postopératoires entraînent plus volontiers des troubles de déglutition précoces, voire tardifs dans le cas de la radiothérapie. Le retentissement pulmonaire des fausses routes à distance de l’intervention reste encore peu évalué.
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Vol 131 - N° 4S
P. A109 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.