Cancers des voies aérodigestives supérieures (VADS) ; complications périchirurgicales et rôle du diabète sucré - 17/09/14
Résumé |
But de la présentation |
Le présent travail a, comme but, l’évaluation de l’incidence des complications périchirurgicales après chirurgie oncologique majeure des VADS. Il se propose surtout de vérifier si la maladie diabétique, comme variable indépendante peut conditionner les résultats post-opératoires en ce qui concerne les complications locales, systémiques et la durée de l’hospitalisation.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective. L’étude a été basée sur 168 patients oncologiques des VADS soumis à intervention chirurgicale chez notre Clinique ORL, pendant la décennie 2004–2013. Les données collectées et analysées - en ce qui concerne les données anamnestiques, le cours de la maladie, les examens à visée diagnostique et anatomo-pathologiques - ont été tirées des dossiers médicaux gardés dans les archives du service ORL.
Résultats |
Quatre-vingt-trois patients sur 168 (49,4 %) ont développé des complications périchirurgicales : parmi les locales les plus fréquentes ont été les infectieuses 37 sur 58 (63,8 %) ; parmi les systémiques les infectieuses respiratoires 25 sur 50 (50 %). En comparant le groupe des patients diabétiques (31 sur 168, 18,5 %) avec le groupe des non-diabétiques (137 sur 168, 81,5 %) on n’a pas relevé de différences statistiquement significatives, exception faite pour ce qui concerne l’âge, l’hypertension, le surpoids et l’éthylisme. Les diabétiques se sont révélés plus âgés de 5ans en moyenne (69,8±9,7 vs 64,8±11,6, p<0,05*), plus hypertendus 22 sur 31 (71 %) vs 64 sur 137 (46,7 %), p<0,05*, plus en surpoids (23 sur 28) (82,1 %) vs.67 sur 124 (54 %), p<0,05* et moins éthyliques (4 sur 30, 13,3 %) vs 46 sur 137 (33,6 %), p<0,05*. La survenue de complications périchirurgicales n’est pas significativement liée à la présence du diabète.
Conclusion |
L’étude montre que le diabète sucré ne constitue pas un facteur de risque pouvant conditionner les résultats post-opératoires des patients atteints d’une maladie oncologique des VADS, ni sous forme de complications périchirurgicales, ni de prolongation de la durée de l’hospitalisation. L’explication se trouverait dans le contrôle intensif réservé au cours de l’hospitalisation post-opératoire à un patient complexe tel que le patient diabétique et à l’approche multidisciplinaire visant au maintien de l’équilibre métabolique de la maladie diabétique.
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Vol 131 - N° 4S
P. A111-A112 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.