Étiologies rares des adénopathies cervicales chroniques de l’enfant - 17/09/14
Résumé |
But de la présentation |
La présence d’une adénopathie cervicale chronique chez l’enfant est fréquente en pathologie ORL. Dans la majorité des cas elle est d’origine infectieuse mais elle peut être plus grave révélatrice d’une hémopathie. L’objectif de notre travail est d’évoquer les caractéristiques de certaines pathologies rares révélées par des adénopathies chroniques telles que la maladie de Kikuchi-Fujimoto (KF) et la maladie de Rosai-Destombes-Dorfman (RDD) car peu connues des cliniciens.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective incluant les patients avec maladies de Kikuchi-Fujimoto et Rosai-Destombes-Dorfman sur la période 2011–2013, dans notre service.
Résultats |
Nous avons colligé 5 observations dont deux enfants porteurs de la maladie de RDD âgés respectivement de 5 et 6ans :
– le premier suivi pour leucémie aiguë lymphoblastique, ayant bien répondu au traitement antimitotique, consulte pour apparition d’adénopathies cervicales bilatérales et symétriques, indolores, bilan sanguin a éliminé une rechute de sa leucémie ;
– le deuxième orienté du service d’hématologie pour biopsie ganglionnaire devant la suspicion d’un lymphome à la cytoponction.
Une biopsie avec étude histologique des ganglions, réalisées chez les deux enfants, a confirmé le diagnostic de la maladie de RDD en montrant des ganglions d’architecture conservée dont les sinus sont dilatés avec de volumineuses histiocytes. Et trois enfants âgés respectivement de 7, 10 et 11ans (2 filles et un garçon) chez qui le diagnostic de la maladie de Kikuchi-Fujimoto a été posé. L’examen ORL retrouve des poly-adénopathies évoluant dans un contexte fébrile, dont :
– un garçon âgé de 7ans drépanocytaire connu, a présenté depuis 21jours, des ADP cervicales unilatérales, indolores, atteignant 4cm de grand axe sans hépato-splénomégalie ;
– une fillette de 11ans suivie en pédiatrie pour adénopathies multiples avec des lésions cutanées, chez qui le diagnostic de la maladie de Kawasaki a été posé et traité comme tel, mais devant la persistance des adénopathies une biopsie a été demandée ;
– une fillette de 10ans, présentait des ADP cervicales bilatérales chroniques ; dans les 3 cas le diagnostic a été confirmé par l’étude histo-immunologique de l’adénopathie qui a montré une nécrose cellulaire avec prolifération histiocytaire CD68.
Conclusion |
Devant la présence d’adénopathies cervicales chez l’enfant, on ne doit pas omettre d’évoquer les affections rares. Dans le doute une adénectomie avec étude histo-immunologique permet de faire le diagnostic de ces maladies.
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Vol 131 - N° 4S
P. A113 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.