Les aspects thérapeutiques des cancers de la lèvre inférieure : notre expérience durant la dernière décennie - 17/09/14
Résumé |
But de la présentation |
Les cancers de la lèvre inférieure sont des cancers fréquents=20 % des cancers des VADS. Le carcinome spino-cellulaire en représente 90 %. Plusieurs problématiques : l’exérèse carcinologique, la restitution fonctionnelle et esthétique, la place du curage ganglionnaire et la radiothérapie. Notre but est de rapporter les différents aspects thérapeutiques en précisant l’algorithme de prise en charge d’après notre expérience.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective portant sur 90 cas de patients présentant un cancer de la lèvre inférieure traités dans notre structure sur une période de 10ans entre Janvier 2004 à Décembre 2013.
Résultats |
Âge moyen était de 65ans (30 à 96ans). Le mauvais état bucco-dentaire (96 %), le tabac (80 %), l’exposition solaire (45 %) et l’alcool (35 %) ont constitué les principaux facteurs de risque. La tumeur était classée T1T2 (70 %), T3T4 (30 %). L’atteinte ganglionnaire (49 %). L’aspect macroscopique était ulcéro-bourgeonnant (54 %), ulcéré (28 %) des cas et bourgeonnant dans 18 % des cas Le type histologique : carcinome spino-cellulaire (83 %), baso-cellulaire (12 %) tumeur mixte (5 %). Sur le plan thérapeutique, chirurgicalement, on a réalisé les résections sutures en V ou W : 30 cas où la perte de substance était<1/3, pour les 1/3<PDS<2/3 latérale et juxtacommissurale on a utilisé la technique de L. ABBE ESTLANDER : 25 cas, FAN FLAP DE GILLIES : 8 cas, Pour les PDS>2/3 : TECHNIQUE DE KARAPANDZIK : 3 cas. Lambeau nasogénien : 18 cas, lambeau frontocrânien de Dufourmentel : 2 cas. La curiethérapie à l’iridium192 : carcinomes de petites tailles N0 4 patients ont reçu une curiethérapie exclusive La RTH externe première : pour les très grosses tumeurs avec infiltration périphérique Pour les ganglions : adénopathies non palpables 46 patients ; 20 ont bénéficié d’une simple surveillance lésion petite et/ou sujet âgé et/ou tares associés et 26 un curage sus omohyoidien lésion importante : T2, T3,T4 adénopathies palpables : curage sus omohyoidien fonctionnel ou radical 44 patients 70 curages dont 62 cas N et 8 cas N+ avec radiothérapie. L’évolution : survie à 3ans chez 85 % des patients, Microstomie dans 5 cas, incontinence salivaire dans 2 cas, récidive locale dans 2 cas, récidive ganglionnaire dans 6 cas.
Conclusion |
L’exérèse tumorale doit être carcinologique. La reconstruction de la lèvre un résultat esthétique et fonctionnel, elle dépend de la taille et du siège de la tumeur. Malheureusement dans notre contexte, les patients consultent à des stades évolués d’où l’intérêt d’un dépistage précoce et de la prévention.
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Vol 131 - N° 4S
P. A117 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.