Les paralysies récurrentielles après chirurgies thyroïdiennes : à propos d’une expérience de 1340 thyroïdectomies - 17/09/14
Résumé |
But de la présentation |
Les paralysies récurrentielles (PR) représentent principale complication après thyroïdectomie. Ce risque a beaucoup diminué mais il persiste encore. Le but de ce travail est d’analyser la fréquence, les facteurs de risque et les modalités de prévention des PR Post-thyroïdectomie.
Matériel et méthodes |
Étude prospective étalée du janvier 2002 au décembre 2013, incluant 1340 patients opérés de thyroïdectomies dont 860 totales et 480 lobectomies, soit 2200 nerfs récurrents disséqués. Etaient exclues, les PR préopératoires. La technique chirurgicale était standardisée avec repérage et dissection uniquement visuelle des récurrents. La fibroscopie laryngée pré- et postopératoire était systématique. Le suivi était uniquement clinique et nasofibroscopique.
Résultats |
Vingt-deux PR dont 21 étaient unilatérales. Les pathologies thyroïdiennes étaient réparties en 10 GMNH, 6 nodules toxiques, 2 nodules uniques non toxiques, 3 carcinomes et une maladie de Basedow. Il s’agissait d’une thyroïdectomie totale dans 20 cas et lobectomie dans 2 cas avec 2 curages ganglionnaires récurrentiels. Les difficultés de repérage et/ou de dissection des récurrents étaient ressenties dans 17 cas dont 10 cas de champs opératoires hémorragiques et d’adhérences excessives, 4 cas de tissus pré-récurrentiels épais, un nerf récurrent non récurrent, un nodule de Zuckerkandl et un cas de non visualisation du nerf. La division extra-laryngée était objectivée dans 9 cas avec un seul cas de traumatisme peropératoire évident du récurrent. La prise en charge thérapeutique consistait en corticothérapie avec rééducation orthophonique. La PR était transitoire dans 20 cas (1,49 %) et définitive dans un seul cas (0,075 %).
Conclusion |
la PR est la principale complication après chirurgies thyroïdiennes. Son taux dans notre série est proche de ceux de la littérature. Du fait du manque de critères objectifs simples, sa fréquence reste difficile à déterminer, nous recommandons ainsi une laryngoscopie indirecte postopératoire systématique, pour ne pas omettre des formes asymptomatiques des PR unilatérales. La plus fiable des modalités préventives reste le repérage systématique des récurrents et la dissection au contact de la capsule thyroïdienne. Nos chirurgies étaient menées sous contrôle uniquement visuel. Cependant les techniques de monitorage, semblent devenir un outil précieux.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 131 - N° 4S
P. A129 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.