Évolution des otites externes nécrosantes et de leur prise en charge sur 20 ans : à propos de 106 patients traités sur 20 ans - 17/09/14
Résumé |
But de la présentation |
Évaluer l’évolution de la présentation clinique, des profils de résistance bactériologiques et des modalités de traitement de 107 otites externes nécrosantes (OEN) prises en charge entre 1994 et 2013 inclus.
Matériel et méthodes |
Comparaison de deux groupes de patients pris en charges sur 2 décades successives. Groupe 1 de 41 patients traités de 1994 à 2003 inclus - groupe 2 de 65 patients traités de 2004 à 2013 inclus. Ces patients ont été traités par une association de ceftazidime et ciprofloxacine par voie intraveineuse et/ou orale. La durée de traitement était déterminée par la négativation de la scintigraphie au galium réalisée mensuellement. Ont été évalués : l’âge et le sexe, la présentation clinique (otalgie, otorrhée, aspect otoscopique, présence d’une paralysie faciale). Le terrain et les facteurs d’immunosuppression ont été également recueillis. Nous avons comparé les pourcentage de Pseudomonas aeruginosa retrouvés et leurs résistances aux fluoroquinolones. Enfin, nous avons analysé la durée moyenne de traitement, la voie d’administration et le pourcentage de guérison.
Résultats |
L’âge moyen était comparable entre les groupes (70,7 ; 74,5ans), avec un sexe ratio comparable entre le groupe 1 (70,7 % d’hommes) et le groupe 2 (74 % d’hommes). Les symptômes dominants étaient l’otalgie et l’otorrhée dans les 2 groupes. La moitié des patients présentaient un polype à l’otoscopie dans les 2 groupes, mais il existait plus de signe d’ostéite dans le groupe 1 (43,9 % vs 14,7 % - p=0,02). Il existait une paralysie faciale chez 1 patient sur 5 environ dans les 2 groupes. Les 2/3 des patients étaient diabétiques dans les 2 groupes. Un pyocianique a été retrouvé plus fréquemment dans le groupe 1 (73 % contre 46 % - p>0,05). Le pourcentage de résistance aux fluoroquinolones était supérieur dans le groupe 1 (23,3 % vs 13,3 % - p>0,05). Il n’y a eu aucun pyocianique résistant retrouvé après 2007. Enfin, la durée de traitement était en moyenne de 3,4±2,3mois dans le groupe 1 contre 5,7±3,4mois dans le groupe 2 - p<0,01). Il n’y a eu aucun décès lié à la malade.
Conclusion |
Ces 10 dernières années le nombre d’OEN prises en charges dans le service a augmenté avec une réduction de la durée de traitement liée à une prise en charge probablement plus précoce mais également à une diminution des résistances de P. aeruginosa aux fluoroquinolones.
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Vol 131 - N° 4S
P. A144 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.