Rhinite atrophique de l’enfant : difficultés diagnostiques et thérapeutiques (à propos d’un cas clinique) - 17/09/14
Résumé |
But de la présentation |
Les recommandations actuelles de rhinologie ont permis de mettre à plat la nosologie, les moyens diagnostiques et les traitements des rhinites chroniques, cependant la rhinite atrophique chez l’enfant pose toujours de réelles difficultés diagnostiques et thérapeutiques. Le but de l’étude est :
– mettre l’accent sur les limites des examens bactériologiques classiques dans le diagnostic de cette affection ;
– montrer l’intérêt d’une prise en charge globale avec antibiothérapie adaptée, associée à une véritable thérapie locale améliorant les compétences immunitaires de cette muqueuse nasale fragilisée.
Matériel et méthodes |
Évaluation de la démarche diagnostique, thérapeutique et du suivi d’un enfant de 12ans présentant une rhinite atrophique sur une durée de deux années. Il est originaire de Ghardaia, sans antécédents chirurgicaux ORL. Le diagnostic de rhinite atrophique primitive est suspecté à l’interrogatoire et confirmé par l’endoscopie. Prélèvements bactériologiques pour cultures et antibiogrammes (9 prélèvements). Scanner des fosses nasales et sinus. Biopsies nasales multifocales (deux fois) Antibiothérapie adaptée (9 cures au total). Traitement complémentaire : vitamines, probiotiques et eau thermale durant 7 derniers mois. Qualité de vie du patient évaluée par rapports aux activités familiales, loisirs et scolarisation.
Résultats |
Cultures et antibiogrammes : cultures stériles=04. Staphylocoques dorés=02. Haemophilus influenzae=01. Streptocoque pneumonae=1. Contamination=01. Les germes isolés sont de sensibilité habituelle. Absence de lésions lytiques et d’ostéocondensation au scanner. Amélioration histologique au 19ème mois du suivi. Les périodes de remissions de 36jours en moyenne à la première année s’allongeant à 75jours en moyenne à partir du 16ème mois de suivi. Actuellement l’enfant a repris normalement sa scolarisation.
Conclusion |
La rhinite atrophique chez l’enfant reste préoccupante particulièrement en phase évoluée. La colonisation bactérienne aspécifique fréquemment retrouvée limite l’apport des examens bactériologiques classiques. Le traitement reste long et contraignant. L’amélioration de l’immunité locale est capitale aux cotés de l’antibiothérapie et l’hygiène nasale. Des techniques diagnostiques plus performantes permettront de diagnostiquer les formes débutantes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 131 - N° 4S
P. A152 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.