Histoplasmose multi-viscérale révélée par une épistaxis et obstruction nasale chez un patient séropositif : à propos d’un cas et revue de littérature - 17/09/14
Résumé |
But de la présentation |
C’est la mycose opportuniste d’importation la plus rencontrée. Elle se caractérise par des atteintes viscérales multiples, des lésions buccales et rhinologiques. La transmission humaine se fait par voie respiratoire. L’objectif de notre travail est décrire les manifestations rhinologiques de l’histoplasmose afin d’y penser chez les patients immunodéprimées.
Matériel et méthodes |
C’est un patient âgé de 37ans, originaire de la GUINEE CONAKRI, marié et père de 2 enfants, suivi depuis 2009 pour infection à VIH sous traitement,actuellement en échec viro-immunologique par mauvaise observance du traitement. Présente des épistaxis à répétition et obstruction nasale, l’anamnèse note une toux et dyspnée fébrile depuis 2mois et des douleurs abdominales sans troubles de transit associé. L’examen clinique trouve un patient dyspnéique stade II, fébrile à 38,5°. Une respiration thoraco-abdominale a l’examen pleuropulmonaire. Des lésions nodulaires disséminées au niveau du corps avec une hépatomégalie.
Résultats |
L’échographie abdominale trouve un hydrocholecyste avec dilatation de la VBP, spélénomégalie micronodulaire avec formation hilaire splénique. La TDM abdomino-thoracique a objectivé des adénopathies mediastinales avec hydrocholecyste et dilatation de la VBP, et SPM homogène. La ponction splénique trouve un splénogramme sans particularité, la recherche de leishmaniose est négative. La rhino-cavoscopie a objectivé un bombement important de la paroi postérieur du cavum et une muqueuse très inflammatoire saignante au contact sans ulcérations visible, avec une muqueuse pituitre d’aspect normal sans hypertrophie turbinale associée. Une biopsie a était faite et qu’a révélé une histoplasmose du même que la biopsie des lésions nodulaires cutanée. L’amphotéricine B (1mg/kg/j) est prescrite pendant les trois premières semaines avec un relais par l’itraconazole pendant une durée de 2mois (400mg/j) avec bonne évolution et amélioration des lésions cutanées et pulmonaires.
Conclusion |
En raison du risque important de rechute (35 à 80 % selon les séries)chez les sujets immunodéprimées, une prophylaxie secondaire est indiquée tant que persiste l’immunodépression. L’itraconazole, à raison de 200 à 400mg/j pour sa bonne tolérance, est proposé en première intention.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 131 - N° 4S
P. A156 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.