Caractérisation histopathologique de la polypose nasosinusienne et corrélations clinico-histologiques - 17/09/14
Résumé |
But de la présentation |
Le rôle central du polynucléaire éosinophile (PNEo) est reconnu dans la physiopathologie de la polypose nasosinusienne (PNS). Leur présence au sein du stroma et de l’épithélium nasal est une caractéristique de la PNS dans la population européenne. L’impact d’autres modifications histologiques comme les lésions épithéliales et le remodelage cicatriciel a aussi été exploré sans qu’une corrélation précise ait pu être établie avec la présentation clinique de la PNS (asthme, allergie, récidive après chirurgie). Notre objectif est d’établir un lien entre les caractéristiques histopathologiques du polype et ces éléments cliniques.
Matériel et méthodes |
Une lecture en microscopie optique par 2 observateurs était réalisée sur 23 coupes de polypes prélevés au cours d’une chirurgie endoscopique des sinus pour PNS résistante au traitement médical. Etait exclu toute autre rhinosinusite chronique diffuse type oedémato-purulente et tout patient ayant bénéficié d’une corticothérapie per os dans les 4 semaines précédant l’intervention. Les critères histologiques étaient analysés de manière standardisée selon une grille préétablie.
Résultats |
Vingt-trois patients étaient inclus de décembre 2013 à avril 2014, soit 19 hommes et 4 femmes. La moyenne d’âge était de 46ans (29-76ans). Huit patients présentaient une PNS seule, 2 étaient allergiques, 6 étaient asthmatiques, et 7 présentaient un asthme et une allergie associés. La répartition des populations cellulaires au sein des polypes était homogène avec une infiltration majoritaire en éosinophiles et en lymphocytes. Il n’était pas mis en évidence de différences concernant la répartition cellulaire, la structure de l’épithélium et la structure du chorion entre les patients allergiques et asthmatiques. L’analyse architecturale permettait de regrouper les polypes en 3 grands types histologiques: œdémateux avec infiltrat en PNEo majoritaire (11/23), intermédiaires (4/23) et fibreux (3/23). Le contenu en glandes séro-muqueuses était significativement plus important dans le groupe « polype intermédiaire » (p=0,049). Il n’était pas mis en évidence de lien entre ces structures architecturales et les critères cliniques.
Conclusion |
L’analyse histologique dans la PNS fait sous-tendre l’existence de « plusieurs » polyposes, avec une place prédominante pour les polyposes oedémateuses avec infiltrat en éosinophiles. L’implication clinique et pronostique de ces données morphologiques.
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Vol 131 - N° 4S
P. A167 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.