Papillomes inversés naso-sinusiens et risque d’association à un cancer : à propos d’une série de 46 patients - 17/09/14
Résumé |
But de la présentation |
Le papillome inversé naso-sinusien est une tumeur bénigne caractérisée par son risque de récidives et par son association possible à un carcinome épidermoïde. L’objectif de notre étude était d’analyser de façon rétrospective l’incidence d’association à un cancer à partir d’une série de 46 patients atteints de papillomes inversés et de déterminer dans cette série d’éventuels facteurs de risque d’association à un carcinome.
Matériel et méthodes |
La série comprenait 46 patients atteints d’un papillomes inversés naso-sinusiens (PI) pris en charge de 1995 à 2013. 71 % des patients étaient de sexe masculin. L’âge moyen des patients au moment du diagnostic était de 59ans (22–91). Le suivi moyen dans notre service était de 3,5ans. L’évaluation diagnostique reposait sur l’examen nasofibroscopique, l’examen tomodensitométrique des sinus (TDM) et l’imagerie par résonance magnétique (IRM). Le traitement était chirurgical dans tous les cas sauf un, le patient refusant toute chirurgie. La technique chirurgicale était une voie endonasale dans 88 % des cas. L’analyse anatomo-pathologique était éffectuée sur pièces d’exérèse sauf dans un cas (biopsie).
Résultats |
La manifestation clinique la plus fréquente était l’obstruction nasale dans 74 % des cas. Dans 39 % des cas il existait des antécédents de chirurgie endonasale. Le site d’origine le plus fréquent était le sinus maxillaire. 21,7 % des patients (10/46) présentaient un carcinome associé avec respectivement 5 cas de carcinome épidermoïde (CE) invasif synchrone (10,6 %), 1 cas de CE métachrone (2,1 %), 3 cas de carcinome intra-épithélial (6,3 %) et un cas d’adénocarcinome (2,1 %). L’âge moyen des 10 patients était de 69ans (46–91), 7 patients sur 10 étaient de sexe masculin. Aucun élément significatif dans l’historique des patients ne permettait de les différencier des PI non associés à un carcinome.
Conclusion |
Sur 46 patients atteints d’un papillome inversé naso-sinusien, 10 présentaient une association à un carcinome soit 21,7 %. La recherche de facteurs étiopathogéniques à l’origine de cette association nécessite la mise en place d’études multicentriques.
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Vol 131 - N° 4S
P. A24-A25 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.