Mise au point de la technique de culture tumorale à court terme pour l’évaluation des molécules ciblées dans les cancers des voies aérodigestives supérieures - 17/09/14
Résumé |
But de la présentation |
L’émergence de nouvelles molécules, dites « ciblées », ouvre de nouveaux horizons pour le traitement des cancers, notamment pour ceux des voies aérodigestives supérieures (VADS). Cette étude avait pour objectif de mettre au point une technique de culture à court terme de tranches de tumeurs épidermoïdes des VADS pour tester les thérapies ciblées.
Matériel et méthodes |
L’étude a porté sur 10 tumeurs humaines opérées à visée curative. Les parties vivaces des tumeurs fraiches ont été coupées en tranches de 300μm. Les tranches tumorales ont été cultivées pendant 48heures à 37°C, avec (cétuximab et sorafénib comme médicaments ciblés, cisplatine comme médicament cytotoxique classique) ou sans médicament (témoins), dans un milieu de culture supplémenté par du sérum de veau fœtal. Les tranches ont été fixées par le formol, incluses en paraffine, coupées en tranches de 4μm et étalées sur des lames de verre. Les lames ont été colorées par HPS (hématoxyline-phloxine-safran) pour l’étude de l’architecture tumorale ou soumises à une étude immuno-enzymatique après incubation avec les anticorps d’intérêt. L’architecture tumorale a été étudiée grâce aux anticorps p40, CK5-6, AE1- AE3 et un marqueur du collagène 3. La prolifération cellulaire a été étudiée par le rapport des noyaux marqués par l’anticorps Ki67 sur les noyaux totaux.
Résultats |
Nous avons observé une bonne conservation des composants de l’architecture tumorale après 48h de culture. Les cellules tumorales continuent de proliférer en culture. Le cétuximab, le sorafénib et le cisplatine provoquent une diminution de la prolifération cellulaire par rapport aux échantillons témoins non traités. Il y a une variation individuelle de la réponse à ces médicaments.
Conclusion |
La technique de culture tumorale à court terme a donc été validée comme un instrument apte à évaluer l’activité de médicaments ciblés sur les cancers des VADS. Ce qui va permettre de préparer une étude plus large utilisant des inhibiteurs spécifiques des principales voies de transduction des signaux mitogènes (inhibiteurs extra-ou intracytoplasmique de la cascade de l’EGFR, inhibiteurs de l’HGF, de MEK, de cKIT, de PDGFR et de FGFR, inhibiteurs de la voie PKB/mTOR) de façon à identifier ces voies principales voies (drivers). L’objectif est ainsi mettre au point un véritable ciblogramme permettant la personnalisation des traitements ciblés.
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Vol 131 - N° 4S
P. A36-A37 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.