Papillomavirus humains et carcinomes épidermoïdes des voies aéro-digestives supérieures : prévalence, rôle et implications pronostiques - 17/09/14
Résumé |
But de la présentation |
L’HPV ou Human papillomavirus a aujourd’hui un rôle bien établi dans la cancérogenèse des carcinomes épidermoïdes des voies aéro-digestives supérieures (VADS). Toutefois, la prévalence exacte de cette infection et son implication dans certaines localisations restent encore incertaines. L’objectif de cette étude est d’établir la prévalence des infections à HPV dans les carcinomes épidermoïdes des VADS. Le pronostic de ces patients a également été comparé au pronostic des autres patients non infectés.
Matériel et méthodes |
Deux cent sept patients présentant un carcinome épidermoïde des VADS, ont été inclus de façon prospective dans cette étude. La présence de l’HPV à haut risque ainsi que son expression (ARNm des oncoprotéines E6 et E7) ont été recherchés pour chaque patient dans la tumeur et le tissu sain.
Résultats |
La présence d’HPV a pu être démontrée dans 11,5 % des carcinomes des VADS avec une localisation prédominante au niveau de l’oropharynx (91,3 % vs 27,3 %, p<0,0001) et chez des patients essentiellement non tabagiques (65,2 % vs 95,4 %, p<0,0001). Le taux de survie à 3ans était de 67 % pour les patients infectés à HPV versus 39,9 % pour les patients non infectés. Le typage de ces virus a mis en évidence une forte prépondérance d’un HPV à haut risque oncogène : l’HPV16 (65,2 %). L’ARNm des oncoprotéines E6 et E7 a également été retrouvé dans 9 des 14 biopsies tumorales testées. 67 % des patients présentant une tumeur HPV+ étaient également infectés par l’HPV dans leurs tissus sains.
Conclusion |
L’HPV parait donc un élément diagnostique et pronostique essentiel dans la prise en charge des patients atteints de carcinomes épidermoïdes des voies aéro-digestives supérieures. Le suivi au long cours de ces patients infectés à HPV avec de nouveaux prélèvements virologiques parait une piste intéressante pour la suite afin d’établir un éventuel lien entre infection chronique à HPV et l’apparition d’une éventuelle deuxième localisation.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 131 - N° 4S
P. A38 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.