La chirurgie de rattrapage des cancers de l’oropharynx : complications, résultats carcinologiques et fonctionnels - 17/09/14
Résumé |
But de la présentation |
La chirurgie des cancers de l’oropharynx est de plus en plus souvent réalisée en situation de rattrapage devant une récidive tumorale après (chimio)radiothérapie. L’objectif de cette étude était d’analyser les complications ainsi que les résultats carcinologiques et fonctionnels de cette chirurgie.
Matériel et méthodes |
Nous avons mené une étude rétrospective portant sur l’ensemble des patients opérés d’une récidive de cancer de l’oropharynx après (chimio)radiothérapie dans notre institution entre 2000 et 2012.
Résultats |
Au total, 28 patients ont été inclus dans cette étude comprenant 11 femmes (39 %) et 17 hommes (61 %), d’âge moyen égal à 62,1ans. Le délai moyen entre la chirurgie et la fin de la radiothérapie était de 17,1 mois. Différents procédés de reconstruction ont été utilisés : lambeau libre antébrachial (n=15 ; 54 %), lambeau libre de fibula (n=3 ; 11 %), lambeau de grand pectoral (n=6 ; 21 %), lambeaux locaux (n=4 ; 14 %). Neuf patients (32 %) ont présenté au moins une complication locale. Les complications locales les plus fréquentes étaient : infection du site opératoire (n=6), nécroses totales/partielles du lambeau (n=3/2), hématome (n=2). Sept patients (25 %) ont présenté au moins une complication générale, ayant conduit à 2 décès. Les marges d’exérèse chirurgicales ont été jugées histologiquement saines dans 27 cas sur 28. Au terme du suivi, 14 patients étaient décédés dont 11 de leur cancer, 9 patients étaient vivants en rémission et 5 vivants en récidive. Une récidive locorégionale ou à distance ont été relevées chez respectivement 12 et 4 patients (les survies globale, spécifique et sans récidive seront déterminées par la méthode de Kaplan–Meïer). À distance, 11 patients ont nécessité le maintien d’une sonde d’alimentation entérale et un d’une trachéotomie.
Conclusion |
La chirurgie de rattrapage des cancers de l’oropharynx est responsable d’une morbi-mortalité postopératoire non négligeable. Malgré une exérèse en limites saines, le pronostic demeure réservé.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 131 - N° 4S
P. A5-A6 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.