Féminisation fronto-orbitaire: le sinus frontal transsexuel - 17/09/14
Résumé |
But de la présentation |
Le front masculin a des reliefs plus marqués au niveau des bosses frontales, avec un angle fronto-glabellaire plus fermé. Les rebords orbitaires sont plus épais et procidents particulièrement dans leur portion supéro-externe. Les sourcils sont plus bas situés. La demande de féminisation du visage augmente, chez des patients transsexuels primaires qui expriment leur certitude de ne pas vivre dans le sexe qui leur convient à des âges parfois tardifs. La féminisation fronto-orbitaire se combine alors à une chirurgie du rajeunissement, par voie de Mask-lift. Cette présentation a pour objectif de présenter notre technique chirurgicale.
Matériel et méthodes |
Chez des patientes sous traitement hormonal et suivies par un psychiatre depuis au moins un an, avec l’accord de ce dernier, la chirurgie de féminisation fronto-orbitaire peut être réalisée. Selon la taille des sinus frontaux et l’épaisseur de leur paroi antérieure, le remodelage frontal se fera par simple meulage ou par la technique de la « coquille d’œuf ». Le remodelage orbitaire comprendra une ouverture supéro-externe de l’orbite, une réduction des rebords, un rail dans la paroi latérale pour guider la canthopexie. Cette canthopexie ne sera efficace qu’en cas de décollement orbitaire circonférentiel. Des myectomies frontales, du corrugator et du procerus, une résection cutanée latérale mesurée complèteront le geste.
Résultats |
Une féminisation significative et d’aspect naturel est obtenue par cette technique. Aucune complication n’a été constatée dans notre série. La technique de la coquille d’œuf a permis d’éviter la réalisation d’un volet d’os frontal sur des sinus très pneumatisés.
Conclusion |
La féminisation fronto-orbitaire s’intègre dans une stratégie chirurgicale qui peut lui associer des rhinoplasties, génioplasties, remodelage des angles mandibulaires, lifting cervicofacial et laryngoplastie. Il convient d’étaler les interventions pour une meilleure tolérance physiologique et psychologique de la transformation.
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Vol 131 - N° 4S
P. A70 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.