Tumeurs malignes de l’aile narinaire et reconstruction: étude clinique a propos de 55 cas - 17/09/14
Résumé |
But de la présentation |
Les tumeurs de l’aile narinaire sont une pathologie fréquente, touchant une population de plus en plus âgée. Les difficultés rencontrées sont de restituer une sous-unité esthétique fonctionnelle et harmonieuse, tout en étant carcinologique. Notre étude avait pour but d’évaluer les résultats carcinologiques, fonctionnels et esthétiques de la prise en charge de ces lésions.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective monocentrique portant sur les patients atteints de tumeurs malignes de l’aile narinaire, du 01 janvier 2009 au 31 décembre 2013, traités par chirurgie exclusive. Les résultats histologiques, les limites d’exérèse, les récidives et les complications ont été analysés. Le type de reconstruction, la présence de valve narinaire, de troubles respiratoires ou de phonation, tout comme l’aspect de la reconstruction (rétraction, « en boule »), la modification de couleur ou l’asymétrie ont été également étudiés.
Résultats |
La cohorte comprenait 55 patients, 36 hommes (65,45 %) et 19 femmes (34,55 %), d’âge moyen 72,44ans. Les résultats anatomopathologiques ont retrouvé 52 carcinomes baso-cellulaires (94,55 %), 1 carcinome épidermoïde, 1 mélanome, 1 carcinome microkystique. Les limites d’exérèse étaient saines dans 48 cas (87,27 %) et 6 reprises (10,91 %) ont été nécessaires. Aucune récidive n’a été observée. 9 complications (16,36 %) ont été objectivées: 2 hémorragies, 2 infections, 2 épidermolyses, 2 œdèmes et 1 lambeau congestif. 38 patients (69,09 %) ont bénéficié d’une reconstruction par lambeau loco-régional seul: 14 lambeaux bilobés, 9 lambeaux de Rybka, 6 lambeaux naso-géniens à pédicule inférieur, 5 lambeaux naso-géniens à pédicule supérieur, 5 lambeaux frontaux et 1 lambeau de Pers. Deux greffes composées chondro-cutanées (3,64 %) de l’hélix ont été réalisées, ainsi que 4 rhinopoïèses avec reconstruction des 3 couches (7,27 %) à l’aide de lambeau frontal (n=2) ou naso-génien à pédicule supérieur (n=2), 8 greffes de peau totale (14,55 %), 1 cicatrisation dirigée (1,82 %) et 2 épithèses (3,64 %) ont été nécessaires. 1 phénomène de valve narinaire (1,82 %) a été mis en évidence et 2 modifications respiratoires (3,64 %) notées après épithèses. Aucun trouble de la phonation n’a été signalé. 4 rétractions (7,27 %) de l’aile narinaire et 7 mises « en boule » du lambeau (12,73 %) ont été retrouvées. Quatre ailes narinaires étaient jugées asymétriques à la fin de l’étude.
Conclusion |
La reconstruction de la sous-unité esthétique narinaire est un challenge d’un point de vue fonctionnel avec les phénomènes de valve, et esthétique avec des rétractions possibles ou des dégraissages nécessaires. Pour cela, la préservation des 3 couches (muqueuse, cartilagineuse, cutanée) est essentielle.
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Vol 131 - N° 4S
P. A72 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.